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kiyogomablog

29 novembre 2013

Karl Malone

Karl Malone (né le 24 juillet 1963 à Summerfield, en Louisiane) est un joueur de basket-ball, considéré comme l'un des meilleurs ailiers forts de l'histoire de la NBA.

Carrière

Malone est sélectionné en treizième position de la draft 1985 par le Utah Jazz, il deviendra, en 18 saisons passées au club, l'un des joueurs emblématiques de la franchise avec son compère John Stockton, atteignant les finales NBA à deux reprises, en 1997 et 1998, face aux Bulls de Chicago de Michael Jordan. Il est élu NBA Most Valuable Player (MVP) en 1997 et 1999. Son titre de MVP en 1997 a donné lieu à une petite polémique, certains prétendent que les journalistes votants lui ont décerné le titre pour changer de Michael Jordan (comme Charles Barkley en 1993).
Avec John Stockton, et sous l'égide de l'entraîneur Jerry Sloan, Malone institutionnalise le « pick'n roll » (« écran sur porteur de balle, puis ouverture d'écran »). La complicité du duo est sans failles, ils sont tous deux membres de la Dream Team originelle qui écrase la concurrence aux Jeux olympiques de 1992, et sont élus co-MVP du All-Star Game 1993 à Salt Lake City. Mais l'absence de profondeur du banc du Jazz est fatale à l'équipe durant les playoffs.
Malone est réputé pour son style de jeu musclé, il est avec Shaquille O'Neal l'un des joueurs les plus puissants de la ligue. Durant ses 18 saisons à Utah, il ne manque que 9 matchs sur 1434, le plus souvent sur suspension.

À la fin de la saison 2002-2003, Malone, au terme de son contrat, n'arrive pas à trouver un accord de prolongation avec le propriétaire du Jazz. Le départ en retraite de John Stockton aidant, Malone décide de quitter Utah pour rejoindre les Lakers de Los Angeles de Shaquille O'Neal et Kobe Bryant, pour le salaire minimum, afin d'obtenir le titre qu'il convoite tant. Si pendant la saison régulière l'alchimie prend mal entre les stars (Malone, de plus, se blesse au genou), les Lakers atteignent néanmoins les finales NBA. Donnés archi-favoris face aux Pistons de Détroit, les Lakers perdent tout de même en 5 matchs, sans Malone, blessé dès le second match des finales.
Déçu, Malone décide de faire une pause, et ne signe pour aucune équipe au début de la saison 2004-2005. Il affirme dans les médias attendre jusqu'au mois de décembre pour faire un choix entre la retraite et une dernière (demi-)saison. Bien que courtisé par les prétendants au titre (Spurs, Lakers, Heat), Malone décide de prendre sa retraite le 13 février 2005.
Même s’il n’a jamais été champion NBA, il a été sélectionné en 1996 parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire de la ligue1. Ses statistiques moyennes en carrière sont de 25,4 points et 10,1 rebonds par match. Son record en carrière a été de 61 points (le 27 janvier 1990 contre les Bucks de Milwaukee).
Son maillot portant le numéro 32 a été retiré par le Jazz le 23 mars 2006.
Il est surnommé « The Mailman » car il marquait avec la régularité d’un facteur distribuant son courrier.

 

Wikipedia 

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29 novembre 2013

Shaquille O’Neal

Shaquille Rashaun O’Neal surnommé Shaq (né le 6 mars 1972 à Newark dans le New Jersey) est un ancien joueur de basket-ball américain évoluant au poste de pivot.
Champion NBA à 4 reprises, trois fois meilleur joueur des Finales NBA, MVP de la NBA en 2000, meilleur joueur du championnat du monde en 1994 et champion olympique à Atlanta en 1996, O'Neal est l'un des meilleurs pivots de l'histoire.
Surnoms[modifier le code]

O'Neal possède une multitude de surnoms, comme « Shaq Diesel », « Shaq Fu », « The Big Aristotle », « The Big Shaq Daddy », « Wilt Chamberneezy » (en hommage au pivot Wilt Chamberlain, surnom donné par Kobe Bryant), « The Real Deal », « The 8th Wonder » (La 8e merveille du monde), « Most Dominant Ever » (M.D.E), « Superman » et les plus récents : « Docteur Shaq », « The Diesel »1, « Big Cactus », « Big Diesel »[réf. nécessaire], « Big Shamrock ».
 

Jeunesse


Shaq tentant un lancer franc avec les Lakers en décembre 1999.
Abandonné par son père emprisonné, Shaquille O'Neal a été élevé par un militaire américain qui a de nombreuses fois déménagé pour des obligations professionnelles.[réf. nécessaire] À 12 ans, alors qu'il mesure déjà 1,98 m, sur la base américaine de Wildflecken où travaille son père adoptif, il rencontre Dale Brown, l'entraîneur de l'équipe de basket-ball de l'université d'État de Louisiane (Louisiana State University). Brown, impressionné par le gabarit d'O'Neal obtient l'accord du père de Shaquille pour que ce dernier joue au niveau universitaire aux Tigers de LSU. La carrière universitaire d'O'Neal (entre 1989 et 1992) est très suivie par les médias mais les Tigers de la LSU sont rapidement éliminés des tournois de la NCAA. O'Neal est élu deux fois All-American, deux fois meilleur joueur de l'année de la Southeastern Conference, et obtient le trophée Adolph Rupp en 1991. O'Neal enregistre le record du nombre de contres dans une rencontre de la NCAA : 17, contre Ole Miss le 3 décembre 1990.
Les débuts à Orlando (1992-1996)
Après sa carrière universitaire à LSU, O'Neal est sélectionné comme premier choix de la draft 1992 par le Magic d'Orlando. À vingt ans quand il intègre les rangs de la formation floridienne, il mesure 2,16 m pour 136 kg ; l'équipe floridienne sort d'une saison désastreuse et il commence dès ses premiers matchs à dominer de son poids les parquets de la NBA. Il est vite le meilleur marqueur et rebondeur d'Orlando. À la mi-saison, il dispute son premier NBA All-Star Game en tant que titulaire, alors qu'il n'est que rookie (ou recrue). À la fin de la saison, O'Neal est élu NBA Rookie of the Year. Entre 1993 et 1995 sa moyenne de points passe de 23,4 à 29,3. Durant cette saison, O'Neal casse deux paniers de basketball, le premier face à Phoenix où tout le panier est remplacé, et le second face aux Nets du New Jersey où il décroche le panneau ainsi que l'écran des 24 secondes. O'Neal brise un autre panier durant un entrainement, obligeant la NBA à renforcer ses panneaux.[réf. nécessaire].
O'Neal apporte 20 victoires supplémentaires dès sa saison recrue et permet à Orlando de réaliser pour la 1re fois un bilan non-négatif (41v-41d), insuffisant malheureusement pour décrocher une place en séries éliminatoires (playoffs).
Durant sa deuxième saison, Shaquille O'Neal réalise un triple-double face à New Jersey avec 24 points, 28 rebonds (record personnel) et 15 contres (record personnel). O'Neal domine comme jamais et l'équipe se qualifie pour les séries éliminatoires pour la première fois de leur histoire. Il est tout près de décrocher le titre de meilleur marqueur de la saison avec ses 29,3 points de moyenne, mais se fait devancer au tout dernier moment par David Robinson. Mais Orlando se fait éliminer au premier tour par les Pacers de l'Indiana, une équipe beaucoup plus expérimentée.
Durant la saison 1994-1995, O'Neal est meilleur marqueur de la saison et Orlando réalise une très bonne saison (57v-25d). Avec Anfernee Hardaway et O'Neal, le Magic atteint les finales NBA en 1995 (en ayant au passage éliminé les Bulls de Chicago de Michael Jordan qui venait de faire son retour) mais les Rockets de Houston du pivot Hakeem Olajuwon et de Robert Horry battent le Magic 4-0. Durant ces finales, O'Neal ne démérite pas, mais Olajuwon le surpasse en expérience.
Orlando ne parvient pas à retrouver les Finales l'année suivante, O'Neal ne joue que 54 matchs et le Magic est battu par les Bulls de Chicago de Michael Jordan, revenu à la compétition. Les relations avec l'autre star de l'équipe, Penny Hardaway, commencent également à se déteriorer.
Les années Lakers avec Kobe Bryant (1996-2004)[modifier le code]
En 1996, O'Neal quitte la Floride pour les Lakers de Los Angeles, où il joue aux côtés de Nick Van Exel, Eddie Jones, Cedric Ceballos ou encore la recrue Kobe Bryant. L'équipe est alors entrainée par Del Harris.
Pour les débuts d'O'Neal avec les Lakers, l'équipe stagne. Alignant de bons résultats en saison régulière, ils ne parviennent pas à confirmer en séries éliminatoires, se faisant éliminer successivement par le Utah Jazz (2 fois) et les Spurs de San Antonio.
L'arrivée de Phil Jackson, l'ancien entraineur des Bulls, au poste d'entraîneur est bénéfique pour O'Neal. Phil Jackson apporte son "Attaque en Triangle" et l'effet est immédiat: 67 victoires pour seulement 15 défaites .Lors de cette saison 1999-2000, O'Neal marque en moyenne 29,7 points par match, la meilleure moyenne de toute sa carrière, et devient le meilleur marqueur de la saison, devançant Allen Iverson. Il bat son record de points en marquant 61 points le jour de son anniversaire contre les Clippers de Los Angeles (durant cette rencontre, il prend aussi 20 rebonds, aucun pivot depuis Wilt Chamberlain n'avait réussi à marquer au moins 60 points et prendre au moins 20 rebonds). Il est élu co-MVP du All-Star Game avec Tim Duncan et MVP de la saison régulière en étant seulement à 1 voix de devenir le 1er MVP de l'histoire à être élu à l'unanimité (un journaliste vote pour Allen Iverson).
Après des séries éliminatoires difficiles, où les Lakers gagnent au septième match contre les Trail Blazers de Portland (grâce à une remontée de 15 points dans le dernier quart-temps), ils rencontrent en finale les Pacers de l'Indiana de Reggie Miller. Les Lakers remportent la série 4-2 et O'Neal, qui a marqué 30,7 points de moyenne durant tous les séries éliminatoires, est élu MVP des finales (avec 38 points et 16,7 rebonds par match durant ces finales). En remportant les 3 trophées de MVP (saison régulière, All-Star Game et finales), Shaquille O'Neal rejoint Willis Reed et Michael Jordan comme les seuls joueurs à avoir réussi cette performance en une saison.
Formant toujours avec Kobe Bryant l'un des meilleurs duos de la NBA, les Lakers remportent deux autres titres face aux 76ers de Philadelphie en 2001 et aux Nets du New Jersey en 2002.
La saison régulière 2001 est plus délicate, mais l'équipe se réveille en séries éliminatoires en écrasant chacun de leurs adversaires tour à tour (ils ne subissent qu'une seule défaite, en finale face aux Sixers d'Allen Iverson). Il marque 30,4 points et capte 15,4 rebonds par match durant les séries éliminatoires. Ses 33 points et 15,8 rebonds de moyenne en finale lui permettent de décrocher son second titre de MVP des finales.
En 2002, les Lakers se font très peur en playoffs face aux Kings de Sacramento (qu'O'Neal surnomme d'ailleurs ironiquement les «Queens de Sacramento»), mais l'emporte tout de même en 7 matchs et parviennent en finale de la NBA où les Nets du New Jersey ne font pas le poids (4-0). Byron Scott, alors entraîneur des Nets, utilise énormément la technique de prise à deux sur O'Neal durant cette finale, mais cette tactique laisse les autres Lakers libres, O'Neal faisant même 8 passes décisives lors du match 2. Il termine les séries éliminatoires en ayant marqué 28,5 points et pris 12,6 rebonds en moyenne et les finales avec 36,3 points de moyenne (record de la NBA pour les finales en 4 matchs) et 12,3 rebonds, il décroche son troisième titre de MVP consécutif, il est le seul joueur à réaliser cet exploit avec Michael Jordan (2 fois).
Les Lakers réalisent un Three-Peat (gagner trois titres de suite). O'Neal est considéré comme totalement inarrêtable lors de cette période, ce qui lui vaut le surnom de Most Dominant Ever (le plus dominant de tous les temps). Certains s'étonnent de ne pas le voir recevoir un autre titre de MVP de la saison régulière.
Les Lakers partent favoris en 2003 pour réaliser le Four-Peat, c'est-à-dire gagner le titre quatre fois de suite (seuls les Celtics de Boston avaient réussi à gagner plus de trois titres de suite. Entre 1958 et 1966, ils gagnèrent huit titres consécutifs). O'Neal ne joue que 67 matchs lors de cette saison à la suite de blessures et Kobe Bryant ne parvient pas à porter l'équipe tout seul. En playoffs, les Lakers sont battus par les Spurs de San Antonio de Tim Duncan et David Robinson.
Mais en 2003-2004, les Lakers embauchent Karl Malone et Gary Payton. Les journalistes surnomment l'équipe les 4 Fantastiques3. L'équipe étant composé de 4 futurs Hall of Famers (Shaquille O'Neal, Kobe Bryant, Karl Malone et Gary Payton). Mais la saison ne se déroule pas comme prévu: O'Neal manque encore quelques matchs pour blessure et ne marque que 21,5 points de moyenne durant la saison. La blessure de Karl Malone et les absences fréquentes de Kobe Bryant pour cause de procès (accusé d'avoir violé une hôtesse dans un hôtel) empêchent les Lakers de travailler leur jeu collectif et d'apprendre à se connaître. Les relations entre O'Neal et Bryant se dégradent fortement, les 2 joueurs se critiquant par presse interposée, le premier reprochant au deuxième de ne pas assez passer le ballon, le second lui rétorquant de le laisser tranquille. O'Neal remporte le titre de MVP du All-Star Game 2004. Les Lakers parviennent en finale NBA mais sont battus par les Pistons de Détroit, biens plus collectifs, 4-1.
Après le départ de Payton, le départ de l'entraîneur Phil Jackson et la retraite de Karl Malone, O'Neal décide de quitter les Lakers où sa relation avec Bryant se détériore.
O'Neal revient en Floride (2004-2008) 


Shaquille O’Neal sous le maillot du Heat de Miami
À l'été 2004, O'Neal est transféré au Miami Heat en échange de trois joueurs : Brian Grant, Lamar Odom et Caron Butler. O'Neal reprend le numéro 32 qu'il portait au Magic. Il promet aux fans de Miami qu'il leur apportera un titre.
Avec l'apport de O’Neal et l'éclosion du joueur de seconde année Dwyane Wade, le Heat remporte 17 victoires de plus que la saison passée pour finir meilleure équipe de la Conférence Est, tandis que les Lakers s'effondrent et manquent les séries éliminatoires (playoffs) avec 22 victoires en moins par rapport à la saison précédente. O'Neal est d'ailleurs tout près d'être élu MVP avec ses 22,9 points et ses 10,4 rebonds, mais il se fait devancer par Steve Nash par la plus petite différence de voix dans l'histoire des votes pour le MVP. Le Heat se fait éliminer par les Detroit Pistons en finale de conférence 4 à 3.
Durant la saison 2005-2006, O'Neal réalise le deuxième triple-double de sa carrière avec 15 points, 11 rebonds et 10 passes décisives (record personnel). O'Neal finit la saison en tête du classement du meilleur pourcentage aux tirs, il rejoint donc Wilt Chamberlain comme joueur ayant fini en tête de ce classement 9 fois. L'entraineur Pat Riley décide de reprendre du service. O'Neal déclare laisser les clés de l'équipe à Dwyane Wade, même si l'apport d'O'Neal reste très important (le Heat ne remporte que 50 % des matchs quand il est absent).
C'est aussi pendant cette saison qu'O'Neal se réconcilie avec Kobe Bryant. Ne s'adressant plus la parole et continuant de se critiquer par presse interposée, O'Neal, poussé par les conseils de Bill Russell (ayant lui-même connu une grande rivalité avec un autre grand joueur: Wilt Chamberlain), salue et serre la main de Kobe Bryant, agréablement surpris4.
Lors des playoffs 2006, le Heat bat d'abord les Nets du New Jersey puis les Pistons de Détroit avant de l'emporter face aux Mavericks de Dallas lors de la finale 2006, ils l'emportent 4-2 après s'être fait mener 2-0. O'Neal déclarera après cette finale que Dwyane Wade « est le meilleur joueur du monde.»
Durant la saison 2006-2007, Miami s'effondre : lors des premiers matchs de la saison, O'Neal ne marque que 14 points de moyenne puis se blesse. Il ne joue que 40 matchs lors de la saison régulière. Malgré les bonnes performances de Wade, le Heat a du mal à retrouver son niveau de la saison précédente. À son retour, O'Neal marque 19 points de moyenne et Miami gagne 7 des 8 matchs suivant son retour, mais Wade se blesse à son tour. Il finit la saison à 17,3 points de moyenne, soit le plus petit total de sa carrière et Miami se fait battre au premier tour 4-0 par les Bulls de Chicago.
Durant l'été 2007, Shaquille O'Neal s'entraine sérieusement et apparait en bonne forme en pré-saison, [réf. nécessaire] Miami recrute Ricky Davis pour aider Wade et O'Neal en attaque lors de la saison 2007-2008 mais les résultats du Heat ne s'améliorent pas et O'Neal voit son rôle diminuer. O'Neal n'est pas sélectionné au All-Star Game pour la première fois de sa carrière.
Le 26 février 2007, lors d'un match contre les Knicks de New York, il devient le quatorzième joueur de l'histoire de la NBA à dépasser la barre symbolique des 25 000 points inscrits en carrière.
Retour à l'ouest (2008-2009) 


Avec les Phoenix Suns
Le Miami Heat est dans les profondeurs du classement de la conférence Est, avec à peine 9 victoires, de plus O'Neal souffre régulièrement de blessures notamment au genou. Les relations avec son entraîneur Pat Riley se détériorent, en quittant Miami, O'Neal déclare après une interview à propos de Dwight Howard qui lui a, selon les journalistes, volé le surnom de Superman : « Tout le monde peut gagner le Slam Dunk Contest. Le vrai Superman est mort, Pat Riley l'a assassiné ! »5
Le 6 février 2008 Shaquille est envoyé aux Suns de Phoenix dans un échange contre Shawn Marion et Marcus Banks. Début mars 2008 après une victoire contre les Spurs de San Antonio il devient le troisième joueur après Kareem Abdul-Jabbar et Hakeem Olajuwon à marquer 26 000 points, prendre 11 500 rebonds et effectuer 2 500 contres lors de sa carrière.
Après son arrivée avec les Suns, O'Neal perd du poids. Il marque moins qu'à Miami, mais prend plus de rebonds, fait moins de fautes, tire mieux et fait plus de passes.
Les Suns finissent sixième en saison régulière et sont battus au premier tour des séries par les Spurs de San Antonio 4-1. Lors de la série, O'Neal marque 15,2 points par rencontre et prend 9,2 rebonds et effectue 2,6 contres.
Malgré cette élimination précoce, le directeur général des Suns, Steve Kerr déclare que le transfert d'O'Neal est un succès.
O'Neal déclare le 12 septembre 2008 qu'il prendra sa retraite en 20106.
Le 26 décembre 2008, O'Neal devient le deuxième joueur de l'histoire de la NBA à manquer 5 000 lancers francs dans sa carrière avec Wilt Chamberlain.
Le 29 janvier 2009, face aux Spurs de San Antonio, il devient le 7e meilleur marqueur de l'histoire de la NBA en marquant 13 points. Il porte alors son total de points en carrière à 26 954 et prend la 7e place à son ancien rival Hakeem Olajuwon. Le joueur le devançant maintenant à ce classement est Elvin Hayes (27 313). Le 6 février 2009, il franchit la barre des 27 000 points lors de la victoire de Phoenix contre les Golden State Warriors (115-105) en marquant 12 points.
Le 15 février 2009, O'Neal participe à son 15e All-Star Game, soit le deuxième meilleur total derrière Kareem Abdul-Jabbar (19). Durant ce All-Star Game, il marque 17 points en 11 minutes et surtout, il assure le spectacle (au moment de la présentation des joueurs, O'Neal danse avec les JabbaWockeeZ) et finit co-MVP avec Kobe Bryant qui a marqué 27 points.
Peu de temps après le All-Star Game, O'Neal enchaîne deux matchs à plus de 30 points, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 5 ans. Il marque 45 points contre les Raptors de Toronto puis 33 points contre les Los Angeles Lakers. Seuls 3 joueurs ont marqué plus de 30 points dans 2 matchs consécutifs à plus de 37 ans (les deux autres sont Michael Jordan et Karl Malone).
Le 11 mars 2009, O'Neal devient le sixième meilleur marqueur de l'histoire de la NBA en dépassant Elvin Hayes lors d'une défaite face aux Dallas Mavs7
Le 21 mars 2009, O'Neal devient le cinquième meilleur marqueur de l'histoire de la NBA en dépassant Moses Malone lors d'une large victoire contre les Washington Wizards8. Il est peu probable qu'O'Neal puisse rattraper Wilt Chamberlain, le quatrième meilleur marqueur, qui a plus de 4 000 points d'avance. O'Neal pense qu'il aurait pu faire mieux : « Mathématiquement, j'ai manqué l'équivalent de trois saisons et aussi quelque 5 000 lancers francs. Si j'avais été dans le coup, je serais probablement n°2 ou n°3 à l'heure actuelle. Cela montre que j'ai été constant dans mes performances. Le prochain gars devant moi est mon père illégitime, Wilt Chamberlain. Comme dans "Star Wars", j'espère pouvoir l'attraper9. »
À la fin de la saison 2008-2009, O'Neal finit en tête de la ligue en pourcentage de réussite au tir avec 60,9 %. Il bat ainsi le record du nombre du saisons terminées en tête de ce classement avec 10, auparavant il était à égalité avec Wilt Chamberlain qui avait terminé 9 saisons en tête du classement des tireurs.
Il est aussi élu dans la All-NBA Third Team de la saison 2008-2009. C'est la quatrième fois qu'il est élu dans la 3e équipe type et la 14e fois (deuxième plus grand nombre de sélections en NBA All-Team avec Karl Malone) qu'il est élu dans une des 3 équipes type d'une saison NBA.
Malgré sa bonne saison personnelle avec un titre de MVP du All-Star Game et sa réapparition dans une des All-NBA Team, les Suns ne se qualifient pas pour les playoffs. C'est la première fois depuis la saison 1992-1993 qu'O'Neal ne participe pas aux playoffs. Le general manager des Suns, Steve Kerr, fait le ménage de l'effectif après cette saison difficile et envoie O'Neal et son énorme contrat aux Cavaliers de Cleveland.
Association avec LeBron James (2009-2010) 
Au début de la saison 2009-2010, il rejoint les Cavaliers de Cleveland en échange de Ben Wallace et de Sasha Pavlovic1. Il y est associé à LeBron James. Son objectif est simple pour lui : « Win a Ring for the King ! » (Gagner une bague pour le roi).
Au début de cette saison, O'Neal est d'abord critiqué pour ses performances statistiques en chute libre. Son temps de jeu a fortement diminué et les Cavaliers sont assez irréguliers. Mais à partir de la mi-décembre, les Cavaliers commencent à réellement dominer et l'association d'O'Neal et de James porte ses fruits. O'Neal marque moins, mais gêne énormément les pivots adverses qui font de mauvaises performances quand ils jouent contre lui (Dwight Howard, Pau Gasol, Andrew Bynum…).
En décembre, Shaquille O'Neal est élu quatrième meilleur joueur des Los Angeles Lakers au cours des 50 dernières années10.
Le 19 janvier face aux Toronto Raptors, il devient le cinquième joueur de l'histoire à passer les 28 000 points en carrière. Après avoir atteint ce cap, il déclare : « Je suis heureux d’être en numéro 5 quand je vois les noms devant et derrière moi. Cela ne me donne pas le vertige pour autant, et puis je me dis que je devrais déjà être à au moins 30 000. Des lancers, j’en ai raté combien ? Environ dans les 5 000 ! Si j’en avais mis ne serait-ce que la moitié, j’aurais passé ce seuil bien plus tôt et serais déjà au-delà des 30 000. » Après ce match, LeBron James déclare que « Quand Shaq protège le panier, l’adversaire n’a aucun double-pas possible. Il est comme ça, il s’en moque d’envoyer des gars au tapis » et Chris Bosh ajoute « C’est un des pivots les plus puissants de la ligue, vous savez que s’il vous touche vous allez à terre. »
Après le second match gagné de la saison par les Cavaliers face au Orlando Magic, O'Neal déclare « Quand je suis arrivé dans la NBA, il y avait Pat Ewing et Hakeem Olajuwon, et je n’ai jamais doublé qui que ce soit. Aujourd’hui, vous me demandez qui est le vrai Superman. Ne me comparez à personne. Je préfère que mon nom ne soit pas mentionné. Je me sens insulté. C’est fou comme vous oubliez vite les titres… », cette déclaration étant dirigée contre Dwight Howard, souvent désigné comme son successeur et qui s'est attribué le surnom de Superman avec son dunk au Slam Dunk Contest.
Le 21 février face au Magic d'Orlando, il devient le quatrième joueur à franchir le seuil des 20 000 points, 10 000 rebonds, 2 000 contres et 3 000 passes en carrière. Les trois autres joueurs sont Hakeem Olajuwon, Kareem Abdul-Jabbar et Tim Duncan.
Le 25 février, face aux Celtics de Boston, il subit un contre de Glen Davis entrainant une entorse de son pouce droit. Cette blessure nécessite une opération chirurgicale et le pivot des Cavs est privé des parquets pour une période de six à huit semaines, remettant fortement en cause sa participation au premier tour des playoffs NBA 201013. Il est finalement de retour au premier tour face aux Bulls de Chicago.
Après avoir éliminé les Bulls en 5 manches, les Cavs affrontent les Celtics de Boston. Malgré de bonnes performances d'O'Neal, les Cavaliers s'inclinent en 6 matchs face au collectif de Boston. Shaquille O'Neal se dit prêt à jouer en NBA jusqu'en 2011 : « Bien sûr que je veux encore jouer. J’ai manqué 360 matches dans ma carrière à cause des blessures. Selon mes calculs, ça veut dire que j’ai manqué 3,7 années. Je peux donc encore jouer jusqu’à 41 ans. Je suis en NBA depuis 17 ans, j’ai manqué beaucoup de match, mais j’ai le sentiment que je peux encore jouer14.»
Fin de carrière et dernier défi à Boston (2010-2011)[modifier le code]
Après sa finale 2010 gagnée, Kobe Bryant déclare : « J'en ai un de plus que Shaq ! » Le propriétaire des Boston Celtics, Wyc Grousbeck, décide alors de recruter O'Neal. Après le départ de LeBron James de l'Ohio, O'Neal signe pour le minimum dévolu aux vétérans (1,4 million de dollars) aux Celtics de Boston où, avec Jermaine O'Neal, il devra compenser la retraite de Rasheed Wallace et la blessure de Kendrick Perkins pour aider Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen à décrocher un second titre, et pour lui, d'en décrocher un cinquième.
Il porte le numéro 36 pour la première fois de sa carrière, le 32 (en hommage à Kevin McHale), le 33 (Larry Bird) et le 35 (Reggie Lewis) étant retirés. Le numéro 34, qu'il portait aux Los Angeles Lakers, est déjà utilisé par Paul Pierce.
O'Neal n'a pas perdu son sens de la répartie, et, après avoir revêtu l'uniforme des Celtics, il s'empressa de répondre à Kobe Bryant : « Lorsque Kobe s’est vanté d’avoir une bague de plus que moi, je me suis dit que je représentais encore quelque chose. Kobe pense encore à moi, et je reste quelqu’un à qui on aime se mesurer. Mais je ne me bats pas contre les petits arrières. Je ne combats pas contre ceux qui bouffent la balle et prennent 30 tirs comme D-Wade ou Kobe. En revanche, si c’est Tim Duncan qui m’avait dit ça, là, ça m’aurait ennuyé. C’est le seul contre qui je suis en compétition. Si Tim Duncan avait cinq bagues, alors j’accepterais qu’on dise qu’il est le meilleur.»
L'arrivée d'O'Neal facilite le jeu intérieur à Boston, selon Kevin Garnett: « Cela rend les choses plus simples. Être là avec Shaq, tout est ouvert. Je suis habitué à compter les rotations et mettre en place les choses, et, la plupart du temps, j’ai pu attaquer le cercle et ne pas être la cible de prises à deux. Quand ils le font, j’ai une super option dessous à qui donner la balle. »15
O'Neal est blessé une majeure partie de la saison (il ne joue que 37 matchs). Il joue cinq minutes face aux Detroit Pistons avant de se blesser à nouveau. Il annonce sa retraite le 1er juin 201116.
Retraite[modifier le code]
Sur une vidéo internet destinée aux fans, il annonce sa retraite le 1er juin 201117:
« On l’a fait. Dix-neuf années baby. Je veux vraiment vous remercier, et c’est pour ça que c’est à vous que je dis en premier que je prends ma retraite. Merci. On en reparle bientôt. »
Le 3 juin 2011, il annonce officiellement sa retraite via une conférence de presse sur ESPN18.
Dès l'annonce de sa retraite, les hommages se multiplient : Pat Riley, David Stern, Dale Brown, Bill Russell, Dennis Scott, Steve Kerr, Charles Barkley, Alonzo Mourning ou encore Ahmad Rashād19,20,21.
David Stern : « Si vous avez vingt ans, vous ne connaissez pas la NBA sans Shaq. Vous connaissez un incroyable, incroyable athlète et un compétiteur. Vous connaissez quelqu’un qui, avec son sens de l’humour et sa présence a énormément aidé notre sport à se développer. » […] « C’est un géant. Il est imposant physiquement, même son sourire est imposant. Il a imposé sa volonté dans le jeu et il l’a fait pendant un long moment. Ca a été un très beau parcours et il nous manquera beaucoup. Nous espérons pouvoir trouver un moyen de la garder impliqué dans notre sport. »
Peu de temps après, un porte-parole des Los Angeles Lakers annonce qu'ils retireront son maillot22.
Dans sa carrière, il a marqué 28 596 points, pris 13 099 rebonds, fait 3 026 passes décisives, contré 2 732 tirs et fait 739 interceptions, le tout en 1 207 matchs.
Le 9 septembre 2011, Louisiana State University, son ancienne université, l'honore avec une statue à son effigie23.
Carrière internationale[modifier le code]

En 1992, il est pressenti pour faire partie de la légendaire Dream Team, mais Christian Laettner lui est préféré.
Il participe au Championnat du monde de basket-ball masculin 1994 que l'équipe des États-Unis, surnommée la « Dream Team 2 » remporte facilement. O'Neal est élu meilleur joueur du tournoi.
En 1996, il participe aux Jeux olympiques à Atlanta. L'équipe, surnommée la « Dream Team 3 » gagne la médaille d'or en battant leurs adversaires avec un écart moyen de 32 points. Shaquille O'Neal est discret durant cette campagne, ne marquant que 9,6 points par match.
Sollicité en 2002 pour les championnats du monde, il décline l'invitation car il souhaite que Phil Jackson, (son entraîneur avec les Lakers), soit l'entraîneur de l'équipe des États-Unis.
Type de jeu[modifier le code]

Mesurant 2m16, pesant environ 147 kg et chaussant du 58, O'Neal a un physique très impressionnant, qui lui permet souvent d'avoir l'avantage sur ses opposants. La puissance physique d'O'Neal et sa mobilité pour un joueur de son poids sont ses principaux atouts, ces derniers le rendant très difficile à défendre: les pivots assez lourds pour supporter sa puissance ne sont pas assez rapides, et les intérieurs rapides ne peuvent rien faire face à la puissance du Shaq. O'Neal arrive avec sa puissance à s'approcher du panier pour marquer, soit par dunk, soit par un tir près du panier. L'adresse au tir d'O'Neal est impressionnante (58 %) mais elle est principalement due à la proximité avec laquelle il tire. O'Neal utilise souvent le "drop step" (attaquer dos au panier et se retourner rapidement en enroulant son défenseur) et le jump hook (petit bras roulé) pour marquer.
O'Neal a souvent voulu montrer son jeu de passe. Ses statistiques dans ce domaine restent modestes (2,6 passes décisives par rencontre). Sa taille lui offre une bonne vision du jeu. O'Neal est souvent pris à 2 en défense (2 défenseurs sur le même joueur), ce qui laisse un de ses coéquipiers (comme Kobe Bryant ou Dwyane Wade) libre. O'Neal cherche alors à passer la balle à ce coéquipier. Il a aussi parfois essayé de mener la contre-attaque24.
O'Neal marque beaucoup mais sa maladresse au lancer-franc est telle qu'à la fin des années 1990, une tactique de défense (devenue rapidement très utilisée) est mise en place pour le stopper : le « Hack-a-Shaq »25. Cette stratégie, souvent utilisée dans les dernières minutes d'un match, consiste à faire volontairement faute sur O'Neal et de compter sur sa maladresse aux lancers-francs pour réduire le nombre de points par possession de son équipe. Cette tactique a ensuite été répandue à d'autres pivots en difficulté aux lancers-francs tel que Ben Wallace et Dwight Howard.
Image populaire et anecdotes 

Plus qu'un sportif célèbre, Shaquille O'Neal est devenu au fil des ans un personnage populaire et apprécié. Son comportement souvent enfantin en public, son amour pour les super-héros et les jeux vidéo, son humour et sa gentillesse en faisant un personnage attachant. Ne manquant jamais une occasion d'amuser la galerie comme lorsqu'il improvise un concours de danse avec LeBron James et Dwight Howard26, ou en jouant meneur de jeu au All-Star Game, plongeant dans les gradins pour sauver le ballon, etc.
Dans ses interviews et relations avec les médias, O'Neal a souvent fait preuve de moquerie face à des situations conflictuelles, des rivaux ou à ses propres difficultés. Aux Lakers, il surnomme à une époque ses adversaires les "Sacramento Queens" (les reines de Sacramento) au lieu des Sacramento Kings27. Dans le bus des Lakers, il amuse son équipe en créant une chanson sur l'air de la série Cheers se moquant de Vlade Divac, le pivot de Sacramento28. Après son arrivée à Miami, une journaliste lui pose une question sur Kobe Bryant à laquelle il répond : « Désolé, je ne connais pas ce nom ! Ce nom a été effacé de ma mémoire29! ». Depuis, les relations entre Shaq et Kobe se sont améliorées.
Cette habitude des interviews et déclarations décalées en fait un sportif apprécié des cérémonies et l'un des joueurs à qui l'on offre le plus facilement la parole. Lors d'une remise de diplôme à son ancienne université (LSU) où il est invité, il déclare que les trois initiales de l'université signifient « Love Shaq University », ce qui provoque l'hilarité générale27. Et quand il s'adresse au public, il reprend la phrase célèbre du film Les Guerriers de la nuit : "Can you dig it! Can you dig it!"27
Au-delà de ses rôles au cinéma et de sa carrière musicale, Shaquille O'Neal est présent à la télévision au cours des années 2000. Au cœur d'une émission de télé-réalité nommée Shaq Big Challenge en 2007 ayant pour objectif d'habituer six adolescents obèses à manger plus sainement et à faire de l'exercice. En juillet 2009, il participe à un spectacle de la fédération de catch de la WWE et durant ce même été devient la star d'une émission de télé-réalité nommée Shaq Vs. où il affronte certains des meilleurs athlètes du monde dans leurs sports respectifs. Il affronte Ben Roethlisberger au football américain, le duo Misty May-Treanor et Kerri Walsh au beach volley, Michael Phelps à la natation, Albert Pujols au baseball et Oscar de la Hoya à la boxe. Il apparaît également dans le clip de la chanson Vanilla Twilight du groupe de musique électronique Owl City.
Grand amateur de jeu vidéo il prête son image par deux fois à un jeu de combat, Shaq Fu et Ready 2 Rumble 2. Il est également un personnage à débloquer dans le jeu UFC Undisputed 2010. La marque de flipper Gottlieb a également sorti un modèle SHAQ ATTAQ sur le thème du basket-ball avec une séquence où l'on peut casser le panier break the backboard.
Lors du 14e anniversaire de la mort du rappeur Notorious B.I.G, le 9 mars 2011, ESPN consacre un reportage aux relations entre le rappeur et Shaq, ayant fait connaissance quand Shaq évoluait encore à Orlando et chanté ensemble sur le titre You Can't Stop the Reign. O'Neal fait part de ses regrets car il devait accompagner B.I.G à une soirée: « J’étais prêt à sortir, j’avais mis mon costume... Mon garde du corps m’appelle pour me dire qu’il n’arrive pas à rentrer. Alors j’ai laissé tomber et je me suis endormi. En pleine nuit, à 4h00, ma mère m’appelle et me dit : « Tu es allé à la soirée ? ». Je lui demande pourquoi ? De quoi elle parle ? Et elle m’annonce que mon ami s’est fait tirer dessus et qu’il est mort. Je raccroche direct, et on m’a raconté. [...] Je reste persuadé que si j’avais été là, avec mon garde du corps, il ne se serait rien passé. ».

29 novembre 2013

Kobe Bryant

Kobe Bryant
Kobe Bean Bryant, né le 23 août 1978 à Philadelphie en Pennsylvanie, est un joueur de basket-ball américain évoluant dans le club NBA des Lakers de Los Angeles. Il a remporté cinq titres de champion NBA en 2000, 2001, 2002, 2009 et en 2010. Il est le seul joueur en activité en NBA à avoir inscrit plus de 30 000 points en carrière. Il est, avec son ancien coéquipier Derek Fisher, le joueur le plus titré en activité en NBA avec cinq titres à son actif. Avec l'équipe des États-Unis, Kobe Bryant est également double champion olympique 2008 et 2012.
Kobe Bryant a été élu joueur de la décennie 2000-2010 à la suite d'un sondage organisé par la NBA et TNT devant Tim Duncan, Shaquille O'Neal ou encore LeBron James.
Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire, il devient à 34 ans et 104 jours le plus jeune joueur de l'histoire à atteindre les 30 000 points en carrière. Il rejoint en franchissant cette barre Kareem Abdul-Jabbar, Karl Malone, Michael Jordan et Wilt Chamberlain.

Le numéro 33 du maillot de Bryant retiré par Lower Merion High School.
Fils du joueur de basket-ball Joe « Jelly Bean » Bryant, Kobe passe une partie de son enfance en Italie (il parle italien couramment), où son père évolue dans le Championnat d'Italie de basket-ball. Il suit son père lors d'un court passage de celui-ci en France en 1991 à Mulhouse. Il rejoint néanmoins les États-Unis durant son adolescence, et poursuit ses études dans un lycée de Philadelphie, Lower Merion High School, où en marge de ses études il domine complètement le championnat de basket-ball : dans sa dernière année il porte son équipe à un bilan de 31 victoires pour 3 défaites et est nommé meilleur joueur de lycée de l'année (Naismith High School Player of the Year). Avec 2 883 points inscrits sous le maillot de Lower Merion High School, il est le meilleur marqueur de l'histoire de la Vallée du Delaware, surpassant Wilt Chamberlain et Lionel Simmons.
Ses débuts en NBA (1997-1999)
Il se présente à la draft NBA 1996. Il est sélectionné par les Charlotte Hornets en 13e position de la draft, mais Bryant est suivi depuis longtemps par Jerry West, le General Manager des Lakers de Los Angeles qui s'est entendu avec les Hornets pour le transfert du jeune Kobe en échange du pivot yougoslave Vlade Divac. En effet, Bryant n'a que 17 ans et il est peu commun en 1996 pour un joueur de passer directement du lycée à la NBA. Charlotte qui mise sur le court terme préfère donc récupérer un intérieur référencé et cède son tour de draft aux Lakers en l'échange de Divac. Jerry West confie alors au propriétaire de la franchise, Jerry Buss, que son équipe vient de récupérer « le vrai numéro 1 de cette draft ».
Bryant devient le plus jeune joueur de l'histoire de la ligue lors de son premier match. Sa première saison, bien que timide (7,6 points de moyenne, 6 matchs démarrés sur 71), laisse entrevoir toutes les capacités du joueur, même s'il doit apprendre les rudiments du jeu collectif, n'étant pas passé par l'Université. Le duo potentiel qu'il forme avec Shaquille O'Neal pour les saisons à venir semble promis aux titres. Il gagne le Slam Dunk Contest lors de sa saison rookie (1996-1997).
Lors des Playoffs NBA 1997, dans les dernières secondes d'un match crucial face au Jazz de l'Utah, il veut faire la différence et montrer qu'il peut sauver son équipe. Mais le résultat se solde par 3 air-balls. Shaquille O'Neal prend alors la défense de Bryant, âgé de 18 ans, en déclarant que « seul Kobe avait assez de courage pour oser prendre ces tirs ».
Lors de sa deuxième saison (1997-1998), il devient rapidement l'une des nouvelles sensations de la ligue, de par son jeu spectaculaire et ses progrès effectués (15,4 points de moyenne par match). Bryant fait déplacer les foules, tous veulent voir le "Kid", le "next Michael Jordan" qui de par son jeu si attrayant ramène à Los Angeles une passion et une ferveur perdue depuis fin 1991. En effet, Shaquille O'Neal est à ce moment-là la star confirmée des Lakers, mais il est déjà connu du grand public depuis ses années à Orlando. Kobe Bryant attise lui la curiosité et constitue la véritable attraction de cette équipe. On assiste ainsi à un regain de ferveur impressionnant autour de la franchise.
En février 1998, Kobe Bryant devient le plus jeune titulaire d'un NBA All-Star Game. Mais après le match des étoiles, il connait une deuxième partie de saison difficile, et sa contribution offensive diminue. Cette irrégularité lui coûte le titre de meilleur sixième homme et de joueur ayant le plus progressé, distinctions pour lesquelles il fut longtemps pressenti. Los Angeles est éliminé des playoffs 4-0 par Utah.
La saison raccourcie de 1999 montre un Kobe Bryant en progression constante dans son jeu, ce qui n'empêchera pas Los Angeles de se faire une nouvelle fois balayer 4-0, cette fois-ci par le futur champion, San Antonio.
Le three-peat (2000-2002)[modifier le code]


Bryant en 2000.
Kobe Bryant devient un joueur essentiel des Lakers lors de sa quatrième saison en NBA (1999-2000).
À la suite de l'arrivée de Phil Jackson, l'entraîneur aux six titres de champion avec les Bulls de Michael Jordan, les Lakers remportent le titre de champion en 2000, face aux Pacers de l'Indiana.
Les Lakers atteignent en effet les finales NBA après une finale de conférence épique face aux Trail Blazers de Portland remportée par Los Angeles en 7 rencontres. Au cours de la dernière rencontre, Kobe Bryant impressionne par son sang froid à un si jeune âge. Menés de 15 points à 10 minutes de la fin, les Lakers reviennent et s'imposent 89-84.
Face à Indiana, Bryant va se blesser après quelques minutes de jeu dans le premier quart-temps du match . Il souffre d'une entorse à la cheville qui le contraint à rater le match 3. Privés de Bryant, les Lakers souffrent et s'inclinent à Indiana qui croit à nouveau en ses chances de titre. Mais Kobe Bryant, malgré sa blessure, revient pour le match 4. Il marque 28 points dont 8 en prolongations, alors que O'Neal est sorti pour 6 fautes à la fin du 4e quart temps. Kobe Bryant inscrit 3 des 4 derniers paniers des Lakers dans un duel avec Reggie Miller, remporté par la jeune star des Lakers. Ce match est le tournant de la finale. Los Angeles remporte le titre quelques jours plus tard au Staples Center.
La saison 2000-2001 est couronnée d'un nouveau titre, et Bryant augmente encore son niveau de jeu. Il atteint des moyennes de 29 points, 6 rebonds et 5 passes décisives sur 67 matchs.
À l'aube des playoffs, le duo avec O'Neal est au sommet de son art sur le terrain et en dehors. Les deux joueurs évoquent une relation fraternelle. Sur les parquets, ils marquent près de 60 points de moyenne par match à eux deux, et se trouvent les yeux fermés.
Sous l'impulsion de leur tandem, les Lakers balayent 4-0 les Trail Blazers de Portland, les Sacramento Kings puis les Spurs de San Antonio. Lors de ces deux dernières séries face à des candidats au titre, Kobe Bryant impressionne. Face à Sacramento d'abord, il réalise une série à 35,0 points, 9,0 rebonds et 4,5 passes décisives par rencontre. Lors du match 4, il marque 48 points et prend 16 rebonds. Contre les Spurs de Tim Duncan et David Robinson ensuite, qui ont terminé devant les Lakers au classement final à l'Ouest et qui sont la meilleure défense de la Ligue, Bryant marque 33,3 points, prend 7 rebonds et distribue 7,1 passes décisives à 52 % de réussite au tir en moyenne sur les quatre matchs.

L'entraîneur de San Antonio Gregg Popovich déclare après cette série que Kobe Bryant est un Hall of Famer de 22 ans, et qu'il donnerait tout pour avoir dans son effectif un joueur avec le cœur et l'esprit de compétition de Bryant. Popovich explique ensuite que son équipe a réalisé du bon travail sur Shaquille O'Neal, mais qu'il n'y avait rien à faire pour contrer Kobe Bryant.
Shaquille O'Neal déclare en interview d'après match qu'il est « agréable de jouer aux côtés du meilleur joueur du monde », avant d'insister : « J'ai dit à Kobe qu'il était mon idole. La façon dont il joue, c'est extraordinaire. Il est le meilleur joueur du monde, de loin ».
Los Angeles ne perd finalement qu'un seul match, le premier des finales NBA contre les Sixers d'Allen Iverson. Il s'agit du meilleur parcours en playoffs de l'histoire de la NBA (15 victoires - 1 défaite). Après ce match 1 raté, Kobe Bryant se reprend et ses statistiques sont de 27 points, 9 rebonds, 6 passes décisives et 1 contre de moyenne sur les 4 rencontres suivantes de la finale. Les Lakers remportent un deuxième titre consécutif.
La saison 2001-2002 voit Kobe Bryant remporter le titre de MVP du All-Star Game à Philadelphie, sa ville natale. Los Angeles rencontre plus de difficultés en playoffs que l'année précédente, notamment dans la série contre Sacramento, l'une des plus belles de ces dernières années. Bryant marque 30 points, prend 10 rebonds et offre 7 passes décisives dans la victoire en prolongation à la septième manche. Un troisième titre est remporté quelques jours plus tard face aux Nets du New Jersey.
Kobe Bryant obtient son troisième titre à seulement 23 ans. Son style offensif et spectaculaire fait de lui l'un des joueurs préférés des fans.
La fin de la dynastie (2003)

O'Neal blessé au début de la saison 2002-2003, Bryant a bien du mal à mener les Lakers vers la victoire, tirant excessivement à défaut d'impliquer ses coéquipiers. Cette situation atteint son paroxysme lors d'une défaite à Boston, match au cours duquel Bryant manquera 30 de ses 47 tirs. Les critiques des journalistes réapparaissent et les Lakers sont loin de la huitième place qualificative pour les playoffs.
Cependant, avec O'Neal à nouveau dans l'équipe, les Lakers retrouvent peu à peu leur basket et remontent au classement à l'approche du All-Star Game (mi-février).
Kobe Bryant va alors réaliser neuf matchs consécutifs à 40 points ou plus (seuls Wilt Chamberlain et Michael Jordan ont fait aussi bien), remettant presque à lui seul les Lakers sur le chemin du succès (7 victoires 2 défaites pendant la série). Malgré son début de saison misérable, Los Angeles réussit l'exploit de terminer à la cinquième place, mais la passe de quatre n'a pas lieu. Les Lakers sont barrés par les Spurs, futurs champions, durant les playoffs 2003.
À l'issue de cette saison, Kobe Bryant est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de la ligue, finissant à la troisième place pour le titre de MVP de la saison régulière, et en étant élu dans la All-NBA First Team (meilleur cinq de la saison).
Accusations de viol
Durant l'été 2003, il est accusé de viol par une employée d'un hôtel du Colorado où il passait sa rééducation à la suite d'une blessure[réf. nécessaire]. L'affaire eut un écho énorme dans les médias américains et on ignore s'il a eu réellement une relation sexuelle avec l'employée. Il fut prouvé que l'employée de l'hôtel eut plusieurs relations sexuelles en moins de 48 heures avec plusieurs hommes qui résidaient dans le même hôtel que la vedette des Lakers, et donc les accusations furent stoppées, quelques mois plus tard et le basketteur est finalement reconnu innocent. Néanmoins, l'image de Kobe Bryant (marié et père d'un enfant) fut fortement entachée, certaines marques (dont Nutella) rompant leurs contrats avec le joueur.
Saison 2003-2004
Kobe Bryant
Les Lakers partent favoris pour la saison 2003-2004 après la signature de deux futurs Hall of Famers : Karl Malone et Gary Payton, à la recherche de leur premier titre. Avec O'Neal et Bryant, les quatre superstars se mettent au service du collectif et les Lakers deviennent rapidement la meilleure équipe de la ligue. Mais la blessure de Karl Malone en décembre 2003 vient arrêter la belle série des Angelinos. Malone, ciment du collectif est absent trois mois, et Los Angeles commence à perdre pied. O'Neal et Bryant, qui reprennent leur guerre médiatique, ratent également plusieurs matchs en raison de blessures. Kobe Bryant est également contraint d'effectuer plusieurs allers-retours dans le Colorado, pour répondre de son viol présumé.
Mais le retour de Malone en fin d'année redonne du souffle aux Lakers et à Bryant, qui enchaîne les grosses performances. Lors du dernier match de la saison régulière, Kobe Bryant réalise probablement sa meilleure performance, en arrachant la prolongation puis en donnant la victoire au buzzer sur un tir à trois points. Les Lakers deviennent champions de la division Pacifique et semblent retrouver leur meilleur basket à l'entame des playoffs 2004.
Après un premier tour difficile contre Houston, Los Angeles se retrouve mené 2-0 face aux Spurs de San Antonio. Mais les Lakers réussissent l'exploit de gagner les quatre rencontres suivantes. Dans le 4e match, Bryant réalise l'un de ses meilleurs matchs avec 42 points. Après avoir éliminé Minnesota en finale de conférence, les Lakers atteignent les finales où ils font figure de grandissimes favoris face aux Pistons de Detroit. Kobe Bryant est d'ailleurs pressenti pour le titre de MVP des finales. Et en arrachant la prolongation dans le 2e match sur le tir « le plus important de sa carrière », Bryant semble donner raison aux journalistes et la série est désormais à égalité. Mais la rigueur défensive des Pistons, associée à une certaine suffisance des Lakers, offre le titre à Detroit en seulement cinq manches. Los Angeles devient la première équipe de l'histoire à perdre ses trois matchs à l'extérieur, les critiques pointent du doigt Bryant, qui a fait preuve d'égoïsme et qui a continué de tirer au détriment de ses coéquipiers, malgré un pourcentage faible de 35 %.
Saison 2004-2005
Après la finale perdue face à Detroit, Kobe Bryant teste le marché en renonçant à son année supplémentaire en option avec les Lakers. Mais ses exigences salariales, que peu d'équipes peuvent satisfaire, le poussent à resigner un contrat de 7 ans avec les Lakers, après avoir été un temps pressenti du côté des Clippers. Mais l'équipe des Lakers change de visage : l'entraîneur Phil Jackson quitte le club et Shaquille O'Neal est échangé à Miami contre trois joueurs. De nombreux journalistes pensent que Bryant est à l'origine de ces deux mouvements, bien que les membres dirigeants des Lakers affirment le contraire. En effet, Bryant s'entend mal avec O'Neal et semble vouloir être le leader sans partage de l'équipe.
Bryant entame ainsi la saison 2004-2005 comme leader incontesté des Lakers mais il peine à hisser son équipe au-dessus des 50 % de victoires. À la suite de ses démêlés avec la justice, il est hué pratiquement à chaque déplacement du club et les journalistes lui reprochent son arrogance et son individualisme.
Shaquille O'Neal et Bryant s'affrontent pour la première fois sur un parquet lorsque les Lakers accueillent le Heat de Miami le jour de Noël. Devant une audience record, Kobe Bryant marque 42 points mais O'Neal et son équipe remportent la rencontre.
En dépit des performances offensives de Bryant, les Lakers chutent après le All-Star Game, perdent 19 de leurs 22 derniers matchs et ratent les playoffs pour la première fois depuis 1994. Bryant termine deuxième meilleur marqueur de la saison, mais son pourcentage d'adresse (43,3 %) est le plus faible depuis 1998. Son manque de camaraderie dans les vestiaires et sa tendance à accaparer le ballon lui vaudront des critiques publiques de certains de ses coéquipiers.
Saison 2005-2006
Phil Jackson réintègre l'équipe des Lakers, qui signent également le décevant numéro 1 de la draft 2001 Kwame Brown et le discret Smush Parker.
Personne ne croit en Los Angeles avant le début de la saison, mais après un premier mois en demi-teinte, les Lakers créent la surprise en se positionnant à la huitième place qualificative à l'Ouest. Bryant, qui n'a jamais été aussi fort offensivement, prend une toute autre dimension en inscrivant 62 points en trois quart-temps le 20 décembre contre Dallas.
Kobe Bryant bat son record de points en carrière ce 22 janvier 2006 avec 81 points lors de la victoire de son équipe face à Toronto (122-104). C'est la deuxième meilleure performance de l'histoire de la NBA sur un match, derrière les 100 points de Wilt Chamberlain en 1962. En 42 minutes, Bryant met 28/46 tirs, 18/20 aux lancers francs et 7/13 à 3 points. Il marque 55 points en seconde mi-temps et bat même à lui seul les Raptors sur cette période (55 à 45).
Kobe Bryant devient l'attraction de cette deuxième partie de saison, les journalistes et les fans s'attendent à chaque match à une grande performance.
La fin de saison marque la naissance d'une vraie équipe. Si les performances individuelles de Bryant ont valu aux Lakers d'être qualifiés de "one man show", il n'en est rien à l'approche des playoffs. Lamar Odom joue comme un All star, Brown confirme enfin et Parker s'avère l'une des révélations de l'année. Cette équipe va créer la sensation en menant 3 victoires à 1 contre l'un des favoris au titre, Phoenix. Los Angeles devient cependant la huitième équipe de l'histoire à perdre une série de playoffs après avoir eu un avantage de 3-1.
Artisan essentiel de la qualification en play-offs avec un bilan de plus de 35 points par match, Bryant efface le record de franchise d'Elgin Baylor.
Saison 2006-2007


Kobe Bryant
Kobe Bryant commence l'année en changeant de numéro, choisissant de délaisser le 8 pour le 24. Les Lakers remportent 26 de leurs 39 premiers matchs et se placent à la 4e place de la conférence Ouest. Mais les blessures successives de Lamar Odom et de Luke Walton vont freiner l'équipe. Les Lakers perdent pied, enchaînant notamment 7 défaites consécutives courant mars. Bryant inscrit au moins 50 points dans quatre matchs consécutifs, "Mamba" est le seul joueur de l'histoire de la NBA avec Wilt Chamberlain à réussir pareil exploit : 65 contre Portland, 50 contre Minnesota, 60 contre Memphis et 50 contre La Nouvelle-Orléans - pour autant de victoires.
Bryant devient le joueur ayant réussi le plus de matchs à 50 points sur une saison dans l'histoire des Lakers (10 fois) et finit meilleur marqueur de la ligue pour la 2e saison consécutive avec une moyenne de 31,6 points par match.
Terminant la saison avec 42 victoires pour 40 défaites, les Lakers affrontent les Suns de Phoenix au premier tour des playoffs dans un remake de la saison précédente. Mais cette fois-ci, l'effectif de Phoenix est bien supérieur à celui des Lakers, et malgré un bon match où Bryant marque 45 points, les Suns éliminent les Lakers facilement en 5 manches.
Bryant, particulièrement frustré à l'issue de cette série, annonce qu'il veut être transféré, peu convaincu par la volonté des dirigeants d'améliorer l'équipe. Il se rétracte l'après-midi même, après s'être entretenu avec Phil Jackson, mais le doute plane toujours.
Bryant doit pourtant se reconcentrer sur son basket car il défend pour la première fois les couleurs des États-Unis avec Team USA lors du Championnat des Amériques en août 2007. À l'instar de Michael Jordan en 1992 avec la Dream Team, Bryant se focalise sur la défense. Les États-Unis remportent le tournoi, Kobe Bryant jouant 19,9 minutes de moyenne sur 10 matches. Il marque en moyenne 15,3 points (60,7 % à deux points, 45,9 % à trois points et 87,2 % aux lancers francs), capte 2 rebonds et donne 2,9 passes décisives.
MVP et finales NBA (2007-2008)
Les Lakers réalisent un bon début de saison grâce au jeune pivot Andrew Bynum. Les Lakers sont premiers de la conférence Ouest en janvier lorsque Bynum se blesse gravement au genou, diminuant la force des Lakers à l'intérieur de la raquette. Le 1er février, l'Espagnol Pau Gasol arrive aux Lakers qui se replacent ainsi parmi les favoris. Bryant se déchire un ligament à l'auriculaire mais continue de jouer. Des victoires importantes contre New Orleans et San Antonio lors de la dernière semaine de compétition permettent aux Lakers de finir à la première place de la conférence Ouest avec un bilan de 57 victoires pour 25 défaites.
Les Lakers affrontent les Nuggets de Denver au premier tour des playoffs. Bryant marque 49 points et offre 10 passes décisives lors de la deuxième rencontre. Seul trois joueurs ont marqué plus de 40 points et donné au moins 10 passes décisives en playoffs dans les quinze dernières années (Tracy McGrady, Kevin Jonhson et Charles Barkley). Les Lakers sont, en 2008, la seule équipe à passer le premier tour des playoffs 4 - 0.
Le 7 mai, Bryant, remporte enfin le titre de NBA Most Valuable Player de la saison régulière 2007-20085. Avec une moyenne de 28,3 points (deuxième marqueur de la saison), 6,3 rebonds et 5,4 assists, il devance aux votes Chris Paul, Kevin Garnett et LeBron James.

Après avoir écrasé Denver 4-0, les Lakers battent Utah 4-2 puis les Spurs de San Antonio 4-1 en finale de conférence. Ils atteignent ainsi les finales pour la première fois depuis 2004. Opposés à leurs rivaux de toujours, les Celtics de Boston les Lakers ne parviennent pas à retrouver leur niveau d'avant les finales. Lors de la quatrième rencontre, ils perdent sur leur parquet après avoir mené de 24 points ; jamais dans l'histoire des playoffs, une équipe n'a perdu en comptant une telle avance. Les Celtics détruisent les Lakers lors du sixième match en gagnant de 39 points, une des pires défaites de l'histoires des playoffs pour les Lakers, battus 4-2.
Jeux olympiques 2008


Kobe Bryant à Pékin.
Les Jeux olympiques de Beijing en 2008 sont pour le Team USA l'occasion de la rédemption. En effet, les États-Unis ne sont plus considérés comme intouchables par les autres équipes internationales. Leurs dernières participations aux tournois internationaux prouvent que les États-Unis ne sont plus les maîtres du monde : 6e place aux Mondiaux de 2002, médaille de bronze aux JO d'Athènes en 2004, 3e place au Championnat du monde de 2006, c'est un fait les États-Unis ne font plus peur.

Afin de montrer qu'ils demeurent encore et toujours la meilleure nation du basket-ball, un projet est mis en place dès 2007 avec pour objectif la reconquête de l'or aux Jeux olympiques. Pour ce faire, Team USA convainc les meilleures joueurs évoluant en NBA de participer aux qualifications puis aux Jeux. Pour encadrer la Redemption Team, une équipe d'encadrement de très haute volée est mis en place avec notamment l'entraîneur de NCAA, Mike Krzyzewski, des Duke Blue Devils, avec comme adjoints Jim Boeheim des Syracuse Orange, Mike D'Antoni des Suns de Phoenix et Nate McMillan des Trail Blazers de Portland.

La Redemption Team arrive à Pékin le couteau entre les dents mais avec beaucoup plus de respect et d'humilité que lors des dernières campagnes. Les joueurs américains ont à cœur de prouver au monde entier qu'ils sont les meilleurs du monde tout en respectant l'adversaire. Cette pléiade de stars composée de Jason Kidd, Chris Paul, Deron Williams, Kobe Bryant, Dwyane Wade, Michael Redd, LeBron James, Carmelo Anthony, Tayshaun Prince, Dwight Howard, Chris Bosh et Carlos Boozer, s'entend à merveille.

L'équipe arrive jusqu'en finale où ils affrontent la très impressionnante équipe d'Espagne, championne du monde en titre.
La finale des JO de Beijing 2008 est très serrée, l'adresse des deux équipe est très bonne (environ 60 % à 2 points et 50 % à 3 points). Côté espagnol, tous les joueurs sont au diapason et prouvent qu'ils n'ont rien à envier à leurs adversaires. L'éclosion de jeunes joueurs (Ricky Rubio, 17 ans et Rudy Fernández, 20 ans) et la confirmation de joueurs de NBA (Pau Gasol, Jorge Garbajosa et Juan Carlos Navarro) permettent à l'Espagne de rester dans le match. À quatre minutes de la fin, 4 points séparent les deux équipes et un tir décisif à trois points de Kobe Bryant avec la faute va anéantir les espoirs de retour des Espagnols. Finalement, Team USA gagne de 11 points mais cela ne reflète pas du tout le match. Bryant marque 20 points en finale, Dwyane Wade est élu homme du match avec 29 points. Score final : 118-107.
Saison 2008-2009
Les Lakers font partie des favoris pour la saison NBA 2008-2009 avec le retour d'Andrew Bynum au sein de l'équipe. De plus, Kobe Bryant souhaite prendre sa revanche à la suite de la défaite lors des finales 2008. Fin janvier 2009, Bynum se blesse de nouveau au genou, dans le match qui opposait les Lakers aux Grizzlies de Memphis. Cependant, Lamar Odom revient à son plus haut niveau et aide les Lakers à rester en course pour la première place de la NBA. Bryant marque 61 points à 19/31 aux tirs et 20/20 aux lancers francs au Madison Square Garden le 2 février 2009. C'est la plus grande performance offensive réalisée dans la salle des Knicks, devant les 55 points de Michael Jordan. Les Lakers ont un bilan de 42 victoires et 11 défaites avant la pause du All-Star Week-end, les plaçant juste devant les Cavaliers de LeBron James. Bryant, auteur de 27 points, obtient le titre de co-MVP du All-Star Game 2009 à Phoenix avec son ancien coéquipier Shaquille O'Neal, le 15 février 2009. Avec 2 805 397 votes - soit le meilleur total de ce vote sur internet6, il obtient sa 11e participation au "match des étoiles". Kobe Bryant dépasse Elgin Baylor puis Adrian Dantley au classement des meilleurs marqueurs de l'histoire de la NBA.

La saison régulière se termine avec un total de 65 victoires pour 17 défaites ce qui place Los Angeles à la première place de la conférence ouest. À l'est, les Cavaliers de Cleveland et leur star LeBron James arrivent premier. Le premier tour face aux Jazz de l'Utah est une formalité expédiée en 5 matchs (4-1). La deuxième série face aux Rockets de Houston est nettement plus accrochée alors que les Rockets jouent sans leur deux stars, Tracy McGrady et Yao Ming. Lors du septième match, Bryant ne marque que 14 points mais les Lakers l'emportent. Face aux Nuggets de Denver, lors du match 6, Bryant inscrit 35 points, donne 10 passes décisives et prend 6 rebonds. En finale, les Lakers affrontent le Magic d'Orlando emmené par Dwight Howard ; le Français Mickaël Piétrus est chargé de défendre sur Bryant. Les Lakers remportent leurs 2 premiers matchs à domicile, Bryant marque 40 points dans le premier match, facilement emporté (75-100), et 29 points dans un deuxième match beaucoup plus accroché après prolongation (96-101). Le troisième match à Orlando est perdu 104-108 par les Lakers, Bryant inscrit 17 points dans le premier quart-temps et 31 en tout. Le quatrième match, à Orlando est gagné 99-91 par les Lakers, notamment grâce à deux tirs à trois points de Derek Fisher permettant aux Lakers d'égaliser pour arracher une prolongation et de battre le Magic. Bryant marque 32 points, prend 7 rebonds et distribue 8 passes décisives. Lors du cinquième match, il marque 30 points, prend 6 rebonds, distribue 5 passes décisives et effectue 4 contres. Les Lakers remportent le titre, le quatrième pour Bryant qui est élu MVP des finales. Sur les finales, il marque en moyenne 32,8 points, donne 7,4 passes décisives et prend 5,4 rebonds.
Saison 2009-2010


Kobe Bryant.
Durant l'intersaison, très active pour toute la NBA au niveau des transferts, le défenseur Ron Artest signe aux Lakers en tant qu'agent libre. Il jouait auparavant aux Rockets de Houston. Trevor Ariza fait le trajet inverse. Au coup d'envoi de la saison, les Lakers de Los Angeles sont logiquement favoris à leur propre succession.
Bryant marque 40 points le 17 novembre 2009 et devient le troisième joueur de l'histoire de la NBA à marquer plus de 40 points en un match à 100 reprises (derrière Wilt Chamberlain et Michael Jordan). Le 11 décembre, Kobe Bryant se fracture le doigt face aux Timberwolves, c'est le début de 5 mois difficiles en raison des blessures.
Il est le plus jeune joueur à passer la barre des 25 000 points en carrière NBA, à Cleveland, le 21 janvier 2010. Lors de la rencontre contre Memphis, le 1er février, Kobe Bryant marque 44 points et dépasse Jerry West au nombre total de points marqués en carrière et devient le premier joueur de la franchise au nombre total de points et le 14e de l'histoire de la NBA. Au fil de la saison, Bryant passe aussi devant Alex English et Reggie Miller pour terminer la saison à la 12e place du classement des meilleurs marqueurs de l'histoire de la NBA.
Les Lakers sont en tête de la conférence Ouest à la pause du All-Star Game 2010 avec un bilan de 36 victoires pour 11 défaites malgré les blessures de Pau Gasol (cuisse, 2 matches manqués début janvier) et Ron Artest (traumatisme crânien, 5 matches manqués). Bryant termine premier de la Conférence Ouest au classement des votes du All-Star Game avec 2 456 224 votes. Cependant, handicapé par ses blessures, il décide de ne pas disputer le match des étoiles.
Au terme de la saison, les Lakers occupent la première place de la conférence Ouest avec 57 victoires pour 25 défaites.
Les Lakers battent difficilement le Thunder d'Oklahoma City au premier tour des playoffs 4 victoires à 2. Pendant cette série, Bryant dépasse Jerry West au total de points marqués en playoffs et devient le meilleur marqueur de la franchise en playoffs.
La guérison de la fracture de l'index dont souffrait Kobe Bryant depuis 5 mois est annoncée après la série face au Thunder. La demi-finale de conférence face au Jazz confirme cette guérison, Bryant marque plus de 30 points de moyenne et les Lakers gagnent 4-0.
Les Lakers gagnent les deux premiers matches de la série contre les Suns de Phoenix. Les deux prochains matches sont très disputés, mais Amar'e Stoudemire et le banc de Phoenix leur donne l'avantage. A moins d'une minute de la fin du match 5, les Lakers mènent de trois points, quand Steve Nash tente et rate un tir à trois points. Il récupère son propre rebond et passe la balle à Jason Richardson. Il tente un tir ouvert du trois points mais manque le panier aussi. Les Suns récupèrent encore le rebond et la passe de nouveau à Richardson qui prend son élan et tente un autre tir à trois points, 2 mètres derrière la ligne des trois points. La balle rebondit contre le panneau et rentre. Le banc de Phoenix s'enflamme. Il reste moins de dix secondes aux Lakers pour reprendre l'avantage, pour éviter une prolongation. Kobe Bryant récupère la balle et tente un tir un mètre dans la ligne des trois points. Une bonne défense de Phoenix fait que ce tir se finit en air-ball mais Ron Artest sort de nulle part pour attraper le ballon et tente un double-pas difficile. Pendant que la balle rebondit un peu sur l'arceau, la sonnerie de fin de temps réglementaire sonne. La balle s'arrête et roule pour tomber dans le panier. Les Lakers ont gagné la partie 103-101 et mènent 3-2 contre les Suns. Les Lakers gagnent la sixième manche à Phoenix 111 à 103, aidés par les 37 points de Kobe Bryant.
Le 17 juin, au terme d'un 7e match remporté 83-79, les Lakers restent champion NBA face à leur meilleur ennemi, les Celtics de Boston. Ils sont ainsi titrés pour la 16e fois avec un dernier match à 23 points et 15 rebonds pour Bryant qui remporte le trophée de MVP des finales après celui de 2009.
Saison 2010-2011
Après un très bon début de saison, les Lakers subissent quelques cuisants échecs, comme face au Heat de Miami de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Kobe Bryant remporte lui le titre de MVP du NBA All-Star Game 2011 à Los Angeles, sur son parquet, grâce à 37 points et 14 rebonds. Les Lakers réussissent une période de 17 victoires en 18 matches après le All-Star Game mais finissent très mal la saison. Ils terminent la saison régulière à la 2e place de la conférence Ouest, derrière les Spurs de San Antonio. Au premier tour de ces playoffs, ils affrontent les Hornets de la Nouvelle-Orléans et Kobe Bryant marque 34 points dans le premier match, mais les Lakers perdent face à Chris Paul qui réussit un très bon match (33 points, 7 rebonds, 14 passes décisives et 4 interceptions). Le 22 avril, Bryant marque 30 points et réussit un 80e match en playoffs à 30 points ou plus. Les Lakers s'imposent 4-2 dans la série et affrontent les Mavericks de Dallas en demi-finale de conférence. Les Lakers se font éliminer 4-0 et perdent le dernier match avec 36 points d'écart, Andrew Bynum et Lamar Odom étant expulsés pour fautes anti-sportives.
Saison 2011-2012
Kobe Bryant marque 40 points ou plus sur 4 des premiers matches de la saison 2011-2012, avec une pointe à 48 points contre les Suns de Phoenix. Mais les Lakers débutent la saison difficilement après les départs de Lamar Odom et de Shannon Brown, ainsi que le remplacement de l'entraîneur Phil Jackson par Mike Brown.
Bryant est élu joueur de la semaine de la conférence Ouest pour les semaines du 2 au 8 janvier et du 9 au 15 janvier. Il est aussi élu joueur du mois de la conférence Ouest pour décembre-janvier.
Bryant marque 28 points le 6 février 2012 pour devenir le 5e meilleur marqueur de l'histoire de la NBA, dépassant ainsi son ancien coéquipier Shaquille O'Neal. Kobe Bryant marque 27 points lors du NBA All-Star Game 2012 et dépasse le record du total de points sur les All-Star Games établi par Michael Jordan.
Battu par Kevin Durant pour le titre de meilleur marqueur, Kobe Bryant finit la saison régulière avec 27,9 points de moyenne. Il manque une dizaine de rencontres à cause d'une blessure à la cheville. Les Lakers finissent la saison régulière à la 3e place de la Conférence Ouest, et éliminent difficilement les Nuggets de Denver (4-3) au premier tour des playoffs. Bryant marque 31 points dans la première rencontre, 38 dans la seconde, 43 dans la cinquième et 31 dans la sixième. Pau Gasol est le meilleur joueur de la rencontre décisive avec 23 points, 17 rebonds, 6 passes décisives et 4 contres. Los Angeles s'incline 4-1 au tour suivant face au Thunder d'Oklahoma City malgré une bonne série de Ramon Sessions.
L'avenir des Lakers est alors incertain, d'autant qu'après la bonne saison d'Andrew Bynum, Pau Gasol se trouve de nouveau au centre des critiques et semble vouloir être transféré par les dirigeants.
Saison 2012-2013
Dès l'ouverture du marché des transferts, les Lakers frappent un gros coup en recrutant le meneur double MVP Steve Nash, alors agent libre. De plus, ils réussissent à faire venir l'un des meilleurs pivots et défenseurs de la ligue, Dwight Howard. Des renforts de choix tels qu'Antawn Jamison ou Jodie Meeks viennent compléter un effectif seulement amputé de Ramon Sessions et Andrew Bynum. Cependant, l'entraîneur Mike Brown est limogé dès le 6e match de la saison, après un bilan de 1 victoires et 4 défaites. Mike d'Antoni est alors choisi. Les Lakers subissent de très nombreuses défaites, malgré un début de saison de Bryant, qui tourne à 30 points, 5 rebonds et 5 passes décisives à 49 % de réussite alors qu'il vient de fêter son 34e anniversaire. Bryant franchit les 30 000 points en carrière lors d'un rencontre opposant les Lakers aux Hornets de la Nouvelle-Orléans le 5 décembre 2012, rejoignant ainsi Wilt Chamberlain, Michael Jordan, Karl Malone et Kareem Abdul-Jabbar. Il est le plus jeune joueur à atteindre ce total. Il est également sélectionné pour la 15e saison consécutive (record NBA) parmi les titulaires du All-Star Game 2013, à Houston. Sa Conférence s'impose 143-138 et Chris Paul est élu MVP du All-Star Game. Lors de ce match Bryant marque 9 points.
La crise ayant atteint les Lakers, une réunion est organisée fin janvier. Bryant se mue alors en passeur et essaye d'impliquer les autres Lakers. En découle une série de trois matches consécutifs à plus de 10 passes (14 points, 9 rebonds et 14 passes face au Jazz, puis 21 points, 9 rebonds et 14 passes face au Thunder, et 14 points, 8 rebonds et 11 passes contre La Nouvelle-Orléans), pour autant de victoires. Los Angeles a alors un bilan de 20 victoires pour 25 défaites. À partir de là les Lakers remontent la pente. Ils retrouvent un bilan équilibré le 3 mars après une victoire face aux Hawks d'Atlanta. Les Lakers se rapprochent du Jazz de l'Utah pour la huitième place de la Conférence, Kobe Bryant réussissant deux matchs consécutifs à 40 points et 10 passes, performance qui n'avait plus été réalisée par un joueur des Lakers depuis Jerry West en mars 1970.
Le 30 mars 2013, Kobe Bryant devient le quatrième meilleur marqueur de l'histoire en dépassant Wilt Chamberlain lors de la victoire des Lakers contre les Kings de Sacramento 103 à 98 en inscrivant 19 points accompagnés de 14 passes décisives.
Le 12 avril 2013, Kobe Bryant se blesse lors d'un match de saison régulière face aux Warriors de Golden State, remporté 118 à 116 par les Lakers. Il s'est rompu le tendon d'Achille et a laissé entendre qu'il pourrait être forfait durant un an17.

 

Wikipedia 

26 novembre 2013

Mohamed Farah

Mohamed Farah dit Mo Farah (né le 23 mars 1983 à Mogadiscio en Somalie) est un athlète britannique spécialiste des courses de fond. Il est l'actuel détenteur des records d'Europe du 1 500 mètres et du 10 000 mètres en plein air et du 5 000 mètres en salle, des records britanniques du 10 000 m sur route, du 3 000 mètres en salle, du 5 000 mètres sur piste.

Le 27 juillet 2010, Farah glane la première médaille d'or européenne pour le Royaume-Uni sur la distance du 10 000 m dans un temps de 28 minutes et 24 secondes 99 centièmes1. Il remporte également l'or sur le 5 000 m, devenant le cinquième athlète à réaliser le doublé sur les longues distances aux championnats d'Europe et le premier Britannique2. En outre, Farah concourt en cross-country, où en décembre 2006 il devient champion d'Europe en Italie3. Il remporta également l'or sur 3 000 m en 2009 et 2011 aux Championnats d'Europe d'athlétisme en salle, à Turin et Paris. Il remporte l'or du 10 000 m et du 5000 m aux Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres.

Originaire de Somalie, il arrive en Grande-Bretagne à l'âge de 8 ans comme réfugié.
Carrière junior
Originellement basé à Londres et courant pour le club d'athlétisme Newham and Essex Beagles, Farah gagne son premier titre majeur aux Championnats d'Europe junior en 2001.

2005–2008
Il se distingue au plus niveau international durant la saison 2006 en remportant la course individuelle des Championnat d'Europe de cross-country en 27 min 56. Aux Championnats d'Europe sur piste de Göteborg, Mo Farah se classe deuxième de la finale du 5 000 mètres, à neuf centièmes de secondes seulement de l'Espagnol Jesús España. Sixième des mondiaux d'Osaka 20075, il devancé par l'Ukrainien Serhiy Lebid lors des Championnat d'Europe de cross 2008 se déroulant à Bruxelles.

Lors des jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin, il échoue à se qualifier pour la finale du 5 000 mètres.

2009–2010 : records britanniques et champion d'Europe.
Mo Farah après sa victoire aux championnats d'Europe de Barcelone sur 10 000 mètres.

Le 7 mars 2009, Mohamed Farah remporte la médaille d'or du 3 000 m durant les Championnats d'Europe en salle de Turin, devançant Bouabdellah Tahri et Jesús España. Finaliste (7e) des Championnats du monde de Berlin, en août 2009, il se classe deuxième des Championnat d'Europe de cross disputés en fin de saison à Dublin, derrière l'Espagnol Alemayehu Bezabeh.

Mohamed Farah a été champion britannique en salle en 2003, 2005 et 2007 (sur 3 000 m) et champion britannique sur 5 000 m en 2007.
Le 27 juillet 2010 à Barcelone, Mo Farah devient champion d'Europe du 10 000 mètres devant son compatriote Chris Thompson7. Quatre jours plus tard, le Britannique s'impose en finale du 5 000 mètres en 13 min 31 s 18 devant le tenant du titre espagnol Jesús España. 2011 : record d'Europe et titre mondial


Mo Farah après son titre sur 5 000 m aux Mondiaux 2011 de Daegu.
Le 19 février 2011, lors du meeting Aviva Indoor Grand Prix de Birmingham, le Britannique établit un nouveau record d'Europe indoor du 5 000 m en parcourant la distance en 13 min 10 s 60. Il améliore de près d'une demi-seconde l'ancienne marque continentale détenue depuis 2010 par le Français Bouabdellah Tahri9. Deux semaines plus tard, il conserve son titre continental en salle du 3 000 m à l'occasion des Championnats d'Europe indoor de Paris-Bercy, devançant de justesse l'Azéri Hayle Ibrahimov.

En février 2011, il quitte son entraîneur historique Alan Storey et rejoint l'entraîneur Alberto Salazar dans l'Oregon. Il s'entraîne alors avec l'Américain Galen Rupp.
Il participe le 3 juin 2011 au Prefontaine Classic d'Eugene et lors du 10 000 mètres, bat le record d'Europe de la spécialité en 26 min 46 s 57 tout en remportant la course devant Imane Merga alors que dans la même soirée, Moses Mosop battait les record du monde du 25 et 30 000 mètres. Il devient champion du monde du 5 000 mètres lors des championnats du monde de Daegu et obtient la médaille d'argent sur le 10 000 m derrière l’Éthiopien Ibrahim Jeilan.

Il reçoit le titre d'athlète européen de l'année 201113, devant Christophe Lemaitre et David Greene.

2012 : champion d'Europe et double champion olympique
Mo Farah célébrant sa victoire aux 10 000 mètres lors des Jeux olympiques de Londres le 4 août 2012

En juin 2012, lors des Championnats d'Europe d'Helsinki, Mo Farah conserve son titre continental en remportant l'épreuve du 5 000 m en 13 min 29 s 91, devant l’Allemand Arne Gabius et le Turc Polat Kemboi Arikan.
Le 4 août 2012, Mo Farah remporte le plus grand succès de sa carrière en s'imposant en finale du 10 000 m des Jeux olympiques de Londres, en 27 min 30 s 42, après avoir fait la différence sur ses adversaires lors du dernier tour de piste. Premier non-africain depuis l’Italien Alberto Cova en 1984 à s'imposer dans cette épreuve, il devance au final l'Américain Galen Rupp et l’Éthiopien Tariku Bekele, et prive Kenenisa Bekele, quatrième de la course, d'un triplé olympique inédit.
Le 11 août 2012, il réalise le doublé des épreuves de fond en s'imposant sur le 5 000 m des Jeux olympiques de Londres.

Il remporte la course en 13 minutes 41 secondes 66 devant l'Éthiopien Dejen Gebremeskel et le Kényan Thomas Longosiwa. La course a débuté lentement (2 minutes 55 secondes aux 1000 mètres) et s'est emballée dans les derniers tours. C'est dans les 250 derniers mètres que Farah a pris l'avantage sur ses adversaires4,16. Il devient ainsi le 7e athlète dans l'histoire des jeux olympiques à réussir le doublé 5 000 mètres et 10 000 mètres6. Pour célébrer sa victoire, il met ses mains au-dessus de sa tête de manière à former un « M » avec ses bras.

La presse britannique a dénommé ce geste le « Mobot ». Le geste est ensuite repris par son ami Usain Bolt lors de la cérémonie de remise des médailles et après sa victoire dans le 4 x 100 mètres. Lors de la cérémonie de remise des médailles, il reprend à son tour le geste de célébration d'Usain Bolt. Le maire de Londres, Boris Johnson, a lui aussi effectué le « Mobot » en conférence de presse en hommage à Mohammed Farah. Lors du meeting de Birmingham le 26 août 2012, il remporte l'épreuve du double mile en 8 minutes 27 secondes et 24 centièmes.
Le 5 octobre 2012, il est élu athlète européen de l'année pour la seconde année consécutive.

2013 : record d'Europe du 1 500 m et doublé 5000, 10 000 aux championnats du monde
Mo Farah remporte le titre mondial du 10 000 m en 2013 à Moscou.
Le 19 juillet 2013, lors du Meeting Herculis de Monaco, il se classe deuxième de l'épreuve du 1 500 mètres, derrière le Kényan Asbel Kiprop, et améliore à cette occasion de 14/100e de seconde en 3 min 28 s 81 le record d'Europe de la discipline détenu depuis 1997 par l'Espagnol Fermín Cacho, et de fait le record du Royaume-Uni détenu depuis 1985 par son compatriote Steve Cram21. Il devient à cette occasion le septième athlète après Saïd Aouita, Daniel Komen, Ali Saïdi-Sief, Hicham El Guerrouj, Augustine Choge et Bernard Lagat à descendre à la fois sous la barrière des 3 min 30 s sur 1 500 m et sous celle des 13 minutes sur 5 000 m.
Le 10 août 2013, lors des championnats du monde de Moscou, Mo Farah remporte l'épreuve du 10 000 m en devançant au sprint l’Éthiopien Ibrahim Jeilan qui l'avait dominé sur cette même distance deux ans plus tôt à Daegu. Il établit son meilleur temps de l'année en 27 min 21 s 71. Lé 16 août 2013, il remporte la course du 5 000 m en 13 min 26 s 98

 

26 novembre 2013

David Rudisha

David Lekuta Rudisha (né le 17 décembre 1988 à Kilgoris) est un athlète kényan spécialiste du 800 mètres. Vainqueur des championnats d'Afrique en 2008 et 2010, et titré lors des championnats du monde 2011, il remporte la médaille d'or du 800 m à l'occasion des Jeux olympiques de Londres, en 2012. Il est l'actuel détenteur du record du monde de la discipline avec le temps de 1 min 40 s 91, établi le 9 août 2012 en finale des Jeux olympiques.


David Rudisha naît en 1988 à Kilgoris dans la vallée du Rift, il appartient à la tribu des Masaï. Sixième d'une famille de sept enfants, il est le fils de Daniel Rudisha, ancien athlète de haut niveau médaillé d'argent du relais 4 × 400 mètres lors des Jeux olympiques de 1968. « Quand j’ai vu que mon père avait réalisé de grandes performances sur les pistes, j’ai ouvert les yeux. J’ai réalisé que je pouvais peut-être faire aussi bien que lui et ça m’a motivé pour me lancer pleinement dans l’athlétisme » explique David Rudisha en 2010. Sa mère, Tamisha Rudisha, est une chanteuse de variétés populaire au Kenya.

Débuts (2004-2008)
Débutant l'athlétisme en 2004 par le décathlon, il se révèle dès l'année suivante en se classant deuxième du 400 m des Championnats juniors d'Afrique de l'Est se déroulant à Arusha, en Tanzanie. Il fait la rencontre de Frère Colm O’Connell, entraîneur irlandais, implanté au Kenya depuis 1976, et formateur des champions de demi-fond Peter Rono et Wilson Kipketer. Sur ses conseils, le jeune David Rudisha décide de se concentrer sur la distance supérieure. L'idole de sa jeunesse, Billy Konchellah, natif de Kilgoris également, a été double champion du monde du 800 m dans les années 1990.

En 2006, sur 800 mètres, il se classe sixième des sélections kényanes pour les Championnats d'Afrique, établissant un nouveau record personnel en 1 min 46 s 3. Plus tard dans la saison, David Rudisha remporte la médaille d'or du 800 m des Championnats du monde juniors de Pékin où il domine avec le temps de 1 min 47 s 40 son compatriote Jackson Kivuva. Lors de cette même compétition, il se classe quatrième de la finale du relais 4 × 400 mètres dans l'équipe du Kenya qui améliore le record national junior de la discipline (3 min 5 s 54). La presse continentale le surnomme à cette occasion la « Fierté de l’Afrique », qui est aussi la devise de Kenya Airways, la compagnie aérienne kényane.

Auteur fin 2006 d'un record personnel sur 800 mètres à 1 min 46 s 3, David Rudisha descend pour la première fois de sa carrière sous les 1 min 45 s lors de la saison 2007, s'imposant notamment lors du meeting de Bruxelles en 1 min 44 s 15. Il remporte par ailleurs les Championnats d'Afrique juniors de Ouagadougou en 1 min 46 s 41.
Début mai 2008, le Kényan décroche la médaille d'or des Championnats d'Afrique d'Addis-Abeba, sa première lors d'une compétition internationale seniors, en dominant le Soudanais Ismail Ahmed Ismail et le Kényan Asbel Kiprop. Quelques jours plus tard, Rudisha se blesse à la cheville lors d'un camp d'entraînement précédent les sélections olympiques kenyanes1. Figurant pourtant parmi les meilleurs performeurs mondiaux de l'année (1 min 43 s 72 à Oslo), il ne fait pas partie de la délégation du Kenya en partance pour les Jeux olympiques de Pékin.
De retour sur les pistes d'athlétisme en mai 2009 à l'occasion du meeting de Doha, David Rudisha ne se classe que quatrième du meeting d'Hengelo, moins d'un plus tard, mais établit un nouveau record personnel sur 800 m en 1 min 43 s 53.

Vainqueur des Championnats du Kenya en début d'année 20091, il participe aux Championnats du monde de Berlin dans lesquels il remporte aisément sa série du premier tour en 1 min 47 s 83. Il est éliminé ensuite en demi-finale après avoir été bousculé par un concurrent à l'amorce du sprint final, terminant troisième et premier non-qualifié pour la finale avec le temps de 1 min 45 s 40. Le 6 septembre 2009, David Rudisha établit la meilleure performance mondiale de l'année en 1 min 42 s 01 lors du meeting de Rieti. Il réalise à cette occasion le septième chronomètre de tous les temps sur 800 m10 et améliore le record d'Afrique de la spécialité détenu depuis 1984 par son compatriote Sammy Koskei11. Il s'impose lors de sa dernière course de la saison, lors de la Finale mondiale d'athlétisme de Thessalonique, en 1 min 44 s 85 devant le Canadien Gary Reed.
Premiers records du monde (2010)


David Rudisha lors du Meeting de Heusden-Zolder 2010
David Rudisha décide de faire l'impasse sur la saison en salle 2010 conclue par les Championnats du monde en salle de Doha. Débutant sa saison le 27 février 2010 par le meeting en plein air de Sydney, il remporte l'épreuve du 400 mètres et réalise un nouveau record personnel en 45 s 50. Il confirme son état de forme cinq jours plus tard lors du Melbourne Track Classic en signant le temps de 1 min 43 s 15 sur 800 m.

Le 10 juillet 2010, David Rudisha remporte le Meeting de Heusden-Zolder dans le temps de 1 min 41 s 51 en améliorant de près d'une demi-seconde son propre record d'Afrique. Il établit à cette occasion la troisième meilleure performance de tous les temps sur 800 mètres derrière le Danois Wilson Kipketer, auteur de 1 min 41 s 11 et 1 min 41 s 24 en 1997. Fin juillet à Nairobi, le Kényan enlève son deuxième titre consécutif de champion d'Afrique dans le temps de 1 min 42 s 84, devant ses compatriotes Alfred Yego et Jackson Kivuva. Il remporte ensuite la première édition de la Ligue de diamant, grâce notamment à ses quatre succès obtenus lors du Qatar Athletic Super Grand Prix de Doha, des Bislett Games d'Oslo, du meeting Athletissima de Lausanne, et lors du Mémorial Van Damme de Bruxelles, ultime étape de la compétition. Auteur de 20 points, il devance au classement général final le Soudanais Abubaker Kaki et le Polonais Marcin Lewandowski.


David Rudisha après son premier record du monde établi le 22 août 2010 lors du meeting ISTAF de Berlin
Le 22 août 2010, à l'occasion du meeting ISTAF de Berlin, David Rudisha établit le nouveau record du monde du 800 mètres en 1 min 41 s 09, améliorant de deux centièmes de seconde la précédente meilleure marque mondiale détenue par Wilson Kipketer depuis le 24 août 1997. Le Kényan réalise cette performance après avoir été lancé par son compatriote Sammy Tangui qui dans le rôle du lièvre effectue le premier tour de piste en 48 s 65. « Dès mon réveil, je l'ai senti et je me suis dit : aujourd'hui, je vais réussir une grande course » déclare Rudisha après sa course. Le 29 août 2010 au Meeting de Rieti, une semaine exactement après avoir établi cet exploit, Rudisha retranche huit centièmes de seconde à son propre record du monde en réalisant 1 min 41 s 01, après avoir été amené une nouvelle fois par Sammy Tangui, auteur de 48 s 20 aux 400 mètres.
Il conclut l'année 2010 en remportant pour l'équipe d'Afrique le 800 mètres de la première édition de la Coupe continentale, à Split, dans le temps de 1 min 43 s 37, devançant largement Marcin Lewandowski et Belal Mansoor Ali. L'équipe d'Afrique termine finalement troisième de la compétition avec 292 points.

Le 21 novembre 2010, il est élu athlète masculin de l'année 2010 par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme23 et succède au palmarès au Jamaïcain Usain Bolt, lauréat en 2008 et 2009. Il devient le premier athlète kényan désigné de la sorte.
Champion du monde (2011)


David Rudisha (en tête de la course) lors de la finale des Championnats du monde de Daegu. Pour sa rentrée, après une longue blessure à la cheville, le Kényan réalise la meilleure performance mondiale de l'année sur 800 m lors du meeting de Nancy en 1 min 43 s 46. Absent lors des trois premiers meetings de la Ligue de diamant, il s'impose quelques jours plus tard, le 30 juin, en 1 min 44 s 15 devant Marcin Lewandowski lors du meeting Athletissima de Lausanne26, avant de réaliser la meilleure performance mondiale de l'année en 1 min 42 s 61 lors du meeting Herculis de Monaco.

Invaincu depuis 2009, David Rudisha est le favori des Championnats du monde se déroulant fin août 2011 à Daegu. Il remporte aisément sa finale en 1 min 43 s 91 après avoir pris la tête de la course dès les 200 m, et avoir déclenché une accélération à l'entrée de la dernière ligne droite. Quatrième athlète kényan titré sur la distance après Billy Konchellah (1987 et 1991), Paul Ruto (1993) et Alfred Yego (2007), il devance au final le Soudanais Abubaker Kaki et le Russe Yuriy Borzakovskiy.

Une semaine plus tard, au meeting de Rieti, il échoue de peu dans sa tentative de record du monde en établissant le temps de 1 min 41 s 33. Il réalise néanmoins la meilleure performance mondiale de l'année 2011 ainsi que le cinquième chrono de tous les temps sur le double tour de piste. Lors du Mémorial Van Damme de Bruxelles, ultime étape de la Ligue de diamant, Rudisha échoue dans sa tentative de record du meeting détenu depuis 1997 par Wilson Kipketer, mais s'impose néanmoins en 1 min 43 s 96. Il remporte pour la deuxième année consécutive le trophée, devant ses compatriotes Asbel Kiprop et Alfred Yego.
Il subit son premier revers depuis les Championnats du monde de 2009 après 34 succès consécutifs en s'inclinant en septembre 2011 lors du meeting de Milan face à l’Éthiopien Mohammed Aman (1 min 43 s 57 contre 1 min 43 s 50).
Titre olympique et nouveau record mondial (2012)

David Rudisha remporte les Jeux olympiques de Londres, en août 2012, en battant son propre record du monde. En juin 2012, lors du meeting Adidas Grand Prix de New York, David Rudisha établit la meilleure performance mondiale de l'année sur 800 m en s'imposant en 1 min 41 s 74, temps proche de son record du monde. Bouclant son premier tour de piste en 49 s 06, aidé par le lièvre Matthew Scherer, il conclut son deuxième 400 m en 52 s 68 et devance au final de près de trois secondes le Kényan Alfred Yego (1 min 44 s 49).

Quelques jours plus tard à Nairobi, en altitude, Rudisha remporte les sélections olympiques kényanes en 1 min 42 s 12, devant Job Kinyor et Timothy Kitum35. Il échoue de peu dans sa tentative de record du monde, début juillet, au Meeting Areva de Saint-Denis, où il s'impose en 1 min 41 s 54, améliorant néanmoins la meilleure performance mondiale de l'année.

Désigné porte-drapeau du Kenya lors des Jeux olympiques de Londres, David Rudisha bat son propre record du monde, le 9 août 2012 en finale, à l'issue d'une course qu'il mène de bout en bout, finissant en 1 min 40 s 91 et remportant ainsi son premier titre olympique. À vingt-trois ans, il succède au palmarès à son compatriote Wilfred Bungei et devance le Botswanais Nijel Amos, médaillé d'argent en 1 min 41 s 73 et l'autre Kényan Timothy Kitum, troisième en 1 min 42 s 53. Il est le premier athlète à descendre sous les 1 min 41 s sur 800 m, et le premier coureur depuis Alberto Juantorena en 1976 à battre le record du monde du 800 m en finale des Jeux olympiques. Lors d'une conférence de presse tenue le 11 août 2012, peu avant la cérémonie de clôture, le Président du Comité d'organisation de Londres 2012 Sebastian Coe, par ailleurs vice-président de l'IAAF, évoque le record du monde de Rudisha comme la « performance la plus remarquable de ces Jeux, tous sports confondus ».
Pour sa dernière course de l'année, le 7 septembre 2012, lors du meeting Weltklasse de Zurich, David Rudisha subit sa première défaite de la saison en s'inclinant face à Mohammed Aman (1 min 42 s 81 contre 1 min 42 s 53) qui remporte à cette occasion la Ligue de diamant 2012.
Blessure (2013)
David Rudisha dispute sa première course de l'année le 3 mai 2013 à Nairobi. Sur 400 m, il établit le temps de 45 s 15 et améliore de 35 centièmes son ancien record personnel sur la distance établi à Sydney en 2010. Une semaine plus tard, lors du Qatar Athletic Super Grand Prix de Doha, meeting de rentrée de la Ligue de diamant 2013, le Kényan s'impose aisément sur 800 m en 1 min 43 s 87, devant Mohammed Aman43. Blessé au genou un mois plus tard au meeting de New York, il renonce à disputer les sélections nationales et malgré sa wild-card en tant que tenant du titre, il ne fait pas pas partie de la liste d'athlètes annoncée par la Fédération kényane pour participer aux championnats du monde de Moscou.

Wikipedia

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26 novembre 2013

Usain Bolt

Usain St. Leo Bolt (né le 21 août 1986 dans la paroisse de Trelawny) est un athlète jamaïcain, spécialiste du sprint, sextuple champion olympique et huit fois champion du monde, détenteur de trois records du monde : 100 m (9 s 58), 200 m (19 s 19) et 4 × 100 m (36 s 84). Il est le premier athlète à avoir réussi à conserver ses titres olympiques du 100 m, du 200 m et du relais 4 × 100 m, de Pékin les 16, 20 et 22 août 2008, à Londres les 5, 9 et 11 août 2012, et le premier olympien à avoir remporté quatre médailles d'or individuelles et six en tout dans les épreuves de sprint en athlétisme. Il devient à ce titre l'un des plus grands sprinteurs de tous les temps, se qualifiant lui-même de « légende ». Il est également, l'athlète le plus décoré des championnats du monde d'athlétisme, totalisant, après ceux de Moscou 2013, huit médailles d'or et deux en argent.
Ses records du 100 et du 200 m datent des Championnats du monde de Berlin, respectivement les 16 et 20 août 2009, alors que celui du relais 4 × 100 m a été établi lors des Jeux olympiques de Londres le 11 août 2012. Aux Jeux olympiques de Pékin, Bolt avait établi les deux précédents records du monde du 100 m (9 s 69) et du 200 m (19 s 30), tous deux améliorés de onze centièmes de seconde à Berlin, un écart exceptionnel.
À Pékin, il est devenu le premier athlète masculin à gagner ces trois épreuves aux cours des mêmes Jeux olympiques depuis Carl Lewis en 1984, et le premier coureur de l'histoire à établir les records du monde dans ces trois disciplines lors des mêmes Jeux. Il a répété le même triplé à Londres. Son nom et ses performances en sprint lui ont valu le surnom de « Lightning Bolt » (« l'Éclair », ou « la Foudre »). C'est le premier sprinter à améliorer trois fois de suite le record du monde du 100 m et à obtenir la plus nette amélioration du record depuis le passage au chronométrage électronique, en 1968.


Usain Bolt est né le 21 août 1986 à Sherwood Content, un lieu-dit situé dans la paroisse de Trelawny, en Jamaïque. Il y passe son enfance avec ses parents, Jennifer et Wellesley Bolt, gérants de l'épicerie locale, son frère Sadeeki et sa sœur Sherine. Il commence à pratiquer l'athlétisme à l'école primaire alors qu'il s'intéresse plutôt au cricket et au football. À douze ans, il concourt pour la paroisse de Trelawny lors de la rencontre annuelle nationale des écoles primaires. Voyant en lui un prodige des pistes, son entraîneur de cricket le convainc de poursuivre l'athlétisme. La même année, il entre alors au lycée William Knibb où il est pris en main par Pablo McNeil, ancien spécialiste jamaïcain du 100 mètres, et par Dwayne Barrett qui l'encouragent à améliorer ses capacités athlétiques. Cette école a une histoire remplie de très bons résultats en athlétisme notamment par l'intermédiaire de Michael Green, un ancien étudiant .
Carrière d'athlète

Débuts prometteurs (2001-2004)
Ce n'est que lors de sa troisième année au lycée en 2001 qu'il remporte sa première médaille en terminant deuxième des championnats nationaux lycéens sur 200 m en 22,04 s. Il n'a alors que 14 ans. Peu après, les spectateurs de la Barbade, pays hôte des Jeux de la CARIFTA — les championnats régionaux juniors de la Caraïbe — le voient remporter deux médailles d'argent, une sur 400 m en établissant un nouveau record personnel avec 48 s 28 et une autre sur le 200 m (21 s 81). Plus tard dans l'année, il participe aux Championnats du monde d'athlétisme de la jeunesse sur 200 m, à Debrecen en Hongrie. Cependant, il ne passe pas le cap des demi-finales bien qu'il ait abaissé son record personnel à 21 s 732. Sur les conseils de Percival James Patterson, ancien premier ministre de Jamaïque, Bolt intègre le giron fédéral de la Fédération jamaïcaine d'athlétisme (JAAA) et s'entraîne désormais à l'Université des Indes occidentales à Kingston 8.
En début de saison 2002, Usain Bolt remporte les titres du 200 et du 400 m des Jeux de la CARIFTA de Nassau, puis récidive en juillet lors des Championnats juniors d'Amérique centrale et des Caraïbes de Bridgetown où il descend pour la première fois de sa carrière sous les 21 secondes sur 200 m (20 s 61). Aux Championnats du monde junior disputés sur ses terres jamaïcaines, il devient à 15 ans et 332 jours, le plus jeune champion du monde junior de l'histoire du 200 mètres dans un temps de 20 s 619. Aligné également dans les deux épreuves de relais (4 × 100 m et 4 × 400 m), il remporte avec ses coéquipiers deux médailles d'argent assorties de deux nouveaux records nationaux juniors10.
En avril 2003, âgé alors de 16 ans, il réalise 20 s 25 sur 200 m et 45 s 35 sur 400 m lors des championnats scolaires jamaïcains de Kingston, puis remporte peu après ces deux épreuves lors des Jeux de la CARIFTA. Participant au mois de juillet aux Championnats du monde de la jeunesse de Sherbrooke, il remporte le 200 m avec le temps de 20 s 40 en dépit d'un vent de face de 1,1 m/s, reléguant le deuxième de la course à plus de six dixièmes de seconde11. Une semaine plus tard, il s'impose en finale des Championnats panaméricains juniors de Bridgetown en établissant en 20 s 13 une nouvelle meilleure performance mondiale jeunesse (un équivalent record du monde cadet). Cette performance suscite un intérêt de la presse mondiale qui voit en lui un possible successeur de Michael Johnson, l'Américain n'ayant réussi à atteindre les performances du Jamaïcain qu'à l'âge de vingt ans. Pour la seconde année consécutive, Bolt est désigné par l'IAAF « étoile montante masculine » dans le cadre de la remise du trophée de l'athlète de l'année.
Le Jamaïcain passe professionnel en 2004. Entraîné désormais par Fitz Coleman, il remporte en avril le 200 mètres des Jeux de la CARIFTA à Hamilton (Bermudes), établissant en 19 s 93 un nouveau record du monde junior. Il bat ainsi la précédente marque de l'Américain Lorenzo Daniel de 20 s 07. Il devient également le premier et le seul junior à avoir couru le 200 m en moins de 20 secondes. En mai, une blessure à la cuisse empêche Bolt de participer aux Championnats du monde junior de Grosseto, compétition qu'il a remportée deux ans auparavant12. Sélectionné à dix-sept ans pour ses premiers Jeux olympiques, à Athènes, il ressent de nouvelles douleurs à la cuisse et est éliminé dès le premier tour du 200 m avec le temps de 21 s 0513. Il refuse plusieurs offres de bourses d'universités américaines, préférant continuer à s'entraîner à l'Université de technologie de la Jamaïque à Kingston.
La confirmation (2005-2007)
En début de saison 2005, Usain Bolt rejoint le groupe d'entraînement de Glen Mills composé par ailleurs de Kim Collins et de Dwain Chambers. Auteur de 20 s 14 à Kingston pour sa deuxième course de l'année, il remporte sans réelle opposition, le 11 juin, le 200 m du meeting de New York, avant de s'aligner sur cette distance aux championnats de Jamaïque, sélectifs pour les Mondiaux d'Helsinki. À Kingston, le 26 juin, il gagne le titre national en 20 s 27. Le 10 juillet, il se rapproche de son record du monde en remportant le titre senior des Championnats d'Amérique centrale et des Caraïbes à Nassau en 20 s 03. Il est déjà à l'époque surnommé « Lightning Bolt » par les observateurs14. Quelques jours plus tard, il termine deuxième derrière Wallace Spearmon au meeting de Crystal Palace Londres, signant sa meilleure performance de la saison en 19 s 99 (dans le même centième que Tyson Gay) à seulement six centièmes de son record personnel15. Pourtant, lors des Championnats du monde d'Helsinki, il ne termine que huitième, victime d'ennuis physiques en 26 s 2716.


Usain Bolt termine deuxième du 200 m des mondiaux d'Osaka 2007 derrière Tyson Gay.
En mars 2006, Usain Bolt renonce à participer aux Jeux du Commonwealth après une blessure aux ischio-jambiers contractée lors d'un entraînement. Il fait un retour convaincant en remportant fin avril le 200 m du meeting de Fort de France en 20 s 08. Durant l'été, le Jamaïcain descend pour la première fois de la saison sous la barrière des vingt secondes en se classant troisième du meeting de Lausanne avec le temps de 19 s 88. Deuxième à Zürich, il remporte le meeting de Zagreb en 20 s 49, avant de se classer troisième de la finale mondiale de l'athlétisme de Stuttgart en 20 s 10, derrière les Américains Tyson Gay et Wallace Spearmon. Sélectionné dans l'équipe des Amériques lors de la Coupe du monde des nations d'Athènes, Bolt se classe deuxième du 200 m en 19 s 96, devancé une nouvelle fois par Wallace Spearmon.
Désireux de se lancer sur 100 m, Usain Bolt doit battre le record de Jamaïque du 200 m — établi par Don Quarrie en 1971 avec 19 s 86 — pour que son entraîneur, Glen Mills, l'autorise à s'aligner sur la distance reine du sprint. Aux championnats nationaux, le 24 juin 2007, il court le 200 m en 19 s 75, battant ainsi le vieux record de son prédécesseur jamaïcain et établissant son meilleur temps de l'année sur 200 m. Cette performance lui permet de se qualifier pour les Championnats du monde. Il dispute avant ce rendez-vous mondial quelques meetings européens, signant successivement 20 s 11 à Lausanne, 20 s 08 à Sheffield et 20 s 06 au meeting londonien de Crystal Palace.
À Osaka, Bolt se qualifie aisément pour la finale, sa deuxième consécutive après sa huitième place obtenue lors des mondiaux d'Helsinki deux ans plus tôt. Le 30 août 2007, il termine deuxième du 200 m en 19 s 9119, loin derrière l'Américain Tyson Gay (19 s 76), vainqueur également du 100 m quelques jours plus tôt. Aligné par ailleurs dans l'épreuve du relais 4 × 100 mètres, le Jamaïcain, associé à Marvin Anderson, Nesta Carter et Asafa Powell, établissent en finale un nouveau record national en 37 s 89 et remportent la médaille d'argent derrière l'équipe des États-Unis.
L'année des exploits (2008)
Premier record du monde du 100 mètres
Spécialisé jusqu'à présent dans le 200 m, Usain Bolt intègre l'épreuve du 100 m au programme de sa saison 2008 marquée par les Jeux olympiques de Pékin. Le 8 mars, à Spanish Town, courant la distance pour la deuxième fois de sa carrière seulement, il établit le temps de 10 s 03. Le 3 mai, il améliore considérablement son record personnel en s'adjugeant en 9 s 76 (vent favorable de 1,8 m/s) la deuxième meilleure performance de tous les temps sur 100 m lors de la Jamaica International Invitational. Le record du monde est alors détenu par son compatriote Asafa Powell en 9 s 74.
Le 31 mai, lors du Meeting de New-York, Usain Bolt établit un nouveau record du monde du 100 m en 9 s 72 (vent positif de 1,7 m/s) pour son cinquième 100 m seulement, reléguant le champion du monde en titre sur la distance, Tyson Gay, à plus d'un dixième de seconde (deuxième en 9 s 85). Il améliore de deux centièmes de seconde l'ancienne meilleure marque mondiale détenue par Asafa Powell depuis le 9 septembre 2007 et devient le neuvième recordman du monde de la discipline depuis l'apparition du chronométrage électrique en 196823. Le 13 juillet, Bolt remporte le 200 m du meeting d'Athènes en réalisant en 19 s 67 la meilleure performance de l'année ainsi qu'un nouveau record continental de la discipline.
Triplé aux Jeux olympiques de Pékin


Usain Bolt après sa victoire et son deuxième record du monde sur 100 m le 16 août 2008 aux Jeux olympiques de Pékin.
Début août, Usain Bolt annonce sa participation aux deux épreuves de sprint des Jeux olympiques de Pékin. Qualifié aisément pour la finale olympique du 100 m, en respectivement 9 s 92 en quart de finale et 9 s 85 en demi-finale, il participe le 16 août à sa première finale olympique sur l'épreuve-reine de l'athlétisme. Situé au couloir no 4, Bolt remporte le titre olympique et bat son propre record du monde avec un temps de 9 s 69 (vent nul), en relâchant son effort à une vingtaine de mètres de l'arrivée. Devançant au final le Trinidadien Richard Thompson (9 s 89) et l'Américain Walter Dix (9 s 91), Bolt devient le premier athlète de Jamaïque à remporter le titre olympique du 100 m. Une étude de physiciens scandinaves parue quelques semaines plus tard dans le New Scientist rapporte que si Bolt n'avait pas écarté les bras à 20 m de ligne, la passant juste après s'être frappé la poitrine du poing, son temps aurait été de 9 s 61 au pire et de 9 s 55 au mieux.
Le 20 août, Usain Bolt dispute la finale du 200 m après s'être imposé lors de sa demi-finale en 20 s 09. Il remporte une nouvelle médaille d'or avec le temps de 19 s 30 (vent défavorable de 0,9 m/s) devant Shawn Crawford et Walter Dix, améliorant de deux centièmes de secondes le précédent record du monde de l'Américain Michael Johnson, détenteur de la meilleure performance planétaire en 19 s 32 depuis les Jeux d'Atlanta de 1996. Premier athlète à battre les deux records du monde du sprint court au cours des mêmes Jeux olympiques, Bolt devient également le premier athlète à réussir le doublé 100 m/200 m depuis Carl Lewis aux Jeux de Los Angeles de 1984. Il est le deuxième athlète après Don Quarrie — et le premier depuis l'introduction du chronométrage électronique le 1er janvier 1975 — à posséder simultanément les records du monde des 100 et 200 m.
Le 22 août, il conclut ses Jeux olympiques en remportant, en tant que troisième relayeur, la médaille d'or du relais 4 × 100 mètres en compagnie de ses compatriotes Nesta Carter, Michael Frater et Asafa Powell. L'équipe de Jamaïque, qui devance largement Trinité-et-Tobago (38 s 06) et le Japon (38 s 15), améliore de trois dixièmes de seconde le record du monde de la discipline dans le temps de 37 s 1033. L'ancien record, 37 s 40, était détenu par les Américains depuis 1992 (égalé en 1993).
Le Jamaïcain dispute trois courses en fin de saison 2008. Il s'impose tout d'abord le 29 août lors du meeting Golden League de Zürich en 9 s 83, avant de remporter le 2 septembre le 200 m du meeting de Lausanne avec le temps de 19 s 63, soit la quatrième meilleure performance de tous les temps sur la distance. Pour son ultime compétition de l'année, il est confronté pour la première fois depuis Pékin à Asafa Powell, à l'occasion du 100 m du Mémorial Van Damme de Bruxelles. Bolt remporte la course en 9 s 77, devançant son compatriote de six centièmes de seconde. Le 23 novembre, il reçoit de la part de l'IAAF le trophée de l'athlète masculin de l'année.
Des records exceptionnels à Berlin (2009)[


Usain Bolt après sa victoire sur 100 m lors des Championnats du monde de Berlin, le 16 août 2009.
Usain Bolt fait son retour sur les pistes d'athlétisme le 21 avril 2009 à Kingston, en choisissant de s'aligner sur 400 mètres afin d'améliorer sa pointe de vitesse. Il remporte ses deux courses en respectivement 46 s 35 et 45 s 54. Victime d'un accident de la route le 30 avril en Jamaïque, il subit des blessures superficielles à la jambe mais décide néanmoins d'annuler sa participation au meeting de Kingston prévu trois jours plus tard38. Le 17 mai, Bolt s'aligne lors d'une course exhibition sur 150 m disputée en ligne droite dans les rues de Manchester. Il signe en 14 s 35 le meilleur temps jamais réalisée sur la distance39. Le 17 juin 2009, Usain Bolt remporte le 100 m du Meeting d'Ostrava avec le temps de 9 s 77, performance cependant non homologuée en raison d'un vent légèrement trop favorable de 2,1 m/s40. Il retourne ensuite en Jamaïque pour s'adjuger fin juin les titres nationaux du 100 et du 200 m en respectivement 9 s 86 et 20 s 25. De retour en Europe au début du mois de juillet, il remporte sous une pluie battante le 200 m du Meeting de Lausanne avec le temps de 19 s 59, établissant la quatrième meilleure performance de tous les temps sur la distance42. Le 17 juillet, il court en 9 s 79 (− 0,2 m/s), deuxième performance de l'année sur 100 m — derrière les 9 s 77 de Tyson Gay — lors du Meeting Areva de Saint-Denis, quatrième étape de la Golden League 2009.
Les Championnats du monde d'athlétisme disputés fin août à Berlin constituent l'objectif principal de la saison d'Usain Bolt. Il entame la compétition en se qualifiant facilement pour la finale du 100 mètres après avoir contrôlé ses deux premiers tours et avoir établi le meilleur temps des demi-finales en 9 s 89, devant Tyson Gay en 9 s 93. Le 16 août 2009, en finale, le Jamaïcain remporte son premier titre de champion du monde en bouclant son 100 m en 9 s 5844, améliorant de 11 centièmes de secondes son propre record du monde réalisé jour pour jour un an plus tôt à Pékin. Il devance largement l'Américain Tyson Gay qui établit pourtant avec le temps de 9 s 71 la troisième meilleure performance de tous les temps, son compatriote Asafa Powell complétant le podium en 9 s 84. Déjà premier homme sous les 9 s 70, il devient aussi le premier à passer sous les 9 s 60. Il établit à cette occasion l'amélioration la plus nette du record du monde dans cette discipline (11/100e) et devient le premier à améliorer trois fois de suite le record du monde du 100 m. Lors de cette course, il parcourt les 100 mètres à la vitesse moyenne de 37,58 km/h et atteint une vitesse maximale de 44,72 km/h entre 60 et 80 m.
Quatre jours après, le 20 août, lors de ces mêmes championnats du monde, il remporte la finale du 200 m en 19 s 1946, abaissant là aussi son propre record du monde de 11 centièmes de seconde. Toujours sans rival, il laisse ses principaux concurrents, le Panaméen Alonso Edward et l'Américain Wallace Spearmon à plus de six dixièmes de seconde. Au cours de cette finale, il court un 100 m lancé en 8 s 84 entre les 50 m et les 150 m de la course47. Quatrième athlète à réussir le doublé 100/200 m lors des mêmes championnats du monde48, il devient le premier homme à remporter en l'espace d'un an les deux titres mondiaux et olympiques du sprint court. Comme à Pékin un an plus tôt, Usain Bolt achève la compétition en remportant, le 22 août, comme troisième relayeur, le titre du relais 4 × 100 mètres, en 37 s 3149, aux côtés de ses compatriotes Steve Mullings, Michael Frater et Asafa Powell : c'est le deuxième meilleur relais de tous les temps, à 21 centièmes du record du monde qu'il détient avec l'équipe jamaïcaine depuis les Jeux de Pékin50.
Auréolé de ses trois titres mondiaux, Usain Bolt décide de s'aligner lors deux derniers meetings de la Golden League 2009. Il remporte le 100 m du meeting de Zürich en 9 s 81, et survole une semaine plus tard le 200 m du meeting de Bruxelles en 19 s 57, signant la quatrième meilleure performance de tous les temps sur la distance51. Lors de sa dernière course de l'année, le 200 m de la finale mondiale de l'athlétisme à Thessalonique, le Jamaïcain s'impose en 19 s 6852. Le 22 novembre, à Monaco, il reçoit pour la seconde fois consécutive le trophée de l'athlète de l'année de la part de la Fondation internationale d'athlétisme53.
Une saison tronquée (2010)
En l'absence de grands championnats internationaux en 2010, Usain Bolt déclare vouloir principalement axer sa saison sur la Ligue de diamant, nouvelle compétition inscrite au calendrier de l'IAAF et regroupant douze meetings internationaux. Le Jamaïcain ouvre sa saison le 13 février au stade National de Kingston en s'imposant sur 400 mètres lors de la Camperdown Classic en 45 s 86. Vainqueur le 24 avril du 4 × 100 m des Penn Relays de Philadelphie aux côtés de ses compatriotes jamaïcains, il dispute et remporte son premier 200 m lors du meeting de la Jamaica International Invitational. Bolt y signe la quatrième performance de tous les temps en 19 s 56, derrière ses deux meilleurs chronomètres et les 19 s 32 de Michael Johnson.
Lors de la 11e étape de la Ligue de diamant, le DN Galan de Stockholm, Tyson Gay bat Usain Bolt : 9 s 84 pour Gay — qui signe là son meilleur temps de la saison — et seulement 9 s 97 pour Bolt qui n'avait pas perdu depuis juillet 2008 (deuxième place derrière Asafa Powell sur la même piste de Stockholm) et avait remporté les quatorze 100 mètres disputés jusqu'alors. C'était le troisième défi entre les deux sprinteurs et chaque fois, précédemment, Bolt avait battu le record du monde de la distance (New York et Berlin). Peu après, il annonce qu'il renonce au reste de la saison, pour des problèmes de dos56, préférant se concentrer sur la préparation des saisons 2011 et 2012. Bolt détient néanmoins les meilleures performances mondiales de l'année 2010 sur 200 m (19 s 56) et 300 m (30 s 97).
Émergence de la concurrence (2011)


Yohan Blake remporte le titre du 100 m des Championnats du monde 2011 après disqualification pour faux-départ de Bolt
Usain Bolt commence sa saison 2011 lors du Golden Gala de Rome où il s'impose sur la fin de course terminant en 9 s 91 secondes devant Powell (9 s 93) et Lemaitre (10 s 00), seconde étape de la ligue de diamant 2011. Le 31 mai, au Golden Spike Ostrava en République tchèque, il égalise son dernier chrono sur 100 m en 9 s 91 devançant son compatriote Steve Mullings (9 s 97), détenteur de la meilleure performance mondiale de l'année en 9 s 89, et Daniel Bailey (10 s 08). Il concourt ensuite sur 200 m lors du Meeting Areva et sur 100 m lors du Meeting Herculis, deux meetings au programme de la ligue de diamant 2011. Lors du premier, il remporte la course en 20 s 03 face à la star locale Christophe Lemaitre qu'il avait déjà battu à Rome dans une course venteuse et retardée par des problèmes techniques60. Lors du Meeting Herculis, il frôle la défaite mais s'impose en 9 s 88 devant son compatriote jamaïcain Nesta Carter.
Le 28 août, aux championnats du monde de Daegu, lors de la finale du 100 m, Usain Bolt, alors grand favori, fait un faux départ, ce qui entraîne sa disqualification ; la course est finalement remportée par Yohan Blake en 9 s 92.
Il se qualifie ensuite aisément pour la finale du 200 m avec un temps de 20 s 31 en ayant relâché son effort bien avant la ligne d'arrivée. Le 3 septembre, lors de la finale, il remporte avec facilité mais sans se relâcher, la médaille d'or, en 19 s 40, avec vent légèrement favorable (+ 0,8 m/s), le meilleur temps de l'année et le 4e meilleur temps de tous les temps, devant Walter Dix et Christophe Lemaitre, également sous les vingt secondes, respectivement à 19 s 70 (à 1/100 de son record personnel) et 19 s 80 (record national).
Le 4 septembre, Usain Bolt, pour la première fois en place de dernier relayeur, mène l'équipe de Jamaïque de relais 4 × 100 mètres vers un nouveau record du monde, en 37 s 04. C'est le seul record du monde des championnats du monde qui se tiennent en Corée du Sud. Après avoir refusé une offre conséquente de 200 000 € pour le meeting de Zurich qui se tenait le 8 septembre, il participe le 13 au meeting de Zagreb et remporte le 100 m en 9 s 85 (vent favorable: +0,1 m/s), sa meilleure performance personnelle de la saison mais pas encore la meilleure performance mondiale, toujours détenue par son compatriote Asafa Powell en 9 s 78. Il établit finalement la meilleure performance mondiale de l'année le 16 septembre, lors des finales de la Ligue de diamant d'athlétisme, mémorial Van Damme à Bruxelles. Il remporte le 100 m en 9 s 76 (vent favorable + 1,3 m/s).
Il reçoit le Trophée IAAF de l'athlète de l'année pour la troisième fois de sa carrière après 2008 et 2009.
Nouveau triplé olympique (2012)
Usain Bolt fait sa rentrée en mai 2012 à l'occasion du meeting Jamaica International Invitational de Kingston où il dispute le premier 100 m sur son sol depuis la saison 2008. Il remporte la course en 9 s 82 (+1,0 m/s), améliorant de 8/100e la meilleure performance mondiale de l'année de Yohan Blake (9 s 90), et devance largement ses compatriotes Michael Frater (10 s 00) et Lerone Clarke (10 s 03)70. Lors du Golden Spike Ostrava, Usain Bolt déçoit même s'il remporte le 100 m en 10 s 04 ; en manque de confiance, Bolt réalise un très mauvais départ et sa seconde partie de course ne lui permet pas de passer la barre des 10 secondes alors qu'il ambitionnait de terminer en 9 s 70. Une semaine plus tard, c'est chose faite lors du meeting de la Ligue de diamant de Rome, il réalise en 9 s 76 la meilleure performance mondiale de l'année, devançant Asafa Powell (9 s 91) et Christophe Lemaitre (10 s 04). Le 7 juin 2012, lors des Bislett Games d'Oslo, 5e étape de la ligue de diamant 2012, il finit 1er du 100 mètres en 9 s 79 (record du meeting) devant Asafa Powell (9 s 85, SB).


Usain Bolt à Londres lors des Jeux olympiques de 2012 peu avant le départ de sa demi-finale du 200 m
Fin juin, à Kingston, lors des sélections olympiques jamaïcaines, il se qualifie aux deux épreuves de sprint court mais se fait devancer à chaque fois par Yohan Blake. Sur 100 m, malgré un départ médiocre, Blake bat son record personnel en 9 s 75 (+1,1 m/s), et réalise la meilleure performance mondiale de l'année, devant Usain Bolt, deuxième de la course en 9 s 86 et invaincu sur la distance depuis la saison 2010. Deux jours plus tard, Blake inflige une deuxième défaite à son compatriote en enlevant le 200 m en 19 s 80 (-0,5 m/s), signant là encore le meilleur temps de l'année sur la distance. Bolt termine deuxième de la course en 19 s 83 et subit son premier revers sur le demi-tour de piste depuis 200775. Le 26 juillet 2012, il est choisi par le comité olympique jamaïcain pour être le porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2012.
Le 5 août 2012, il s'adjuge son deuxième titre olympique sur 100 m en remportant la finale des Jeux olympiques de Londres en 9 s 63 (vent favorable de 1,5 m/s), améliorant de six centièmes son propre record olympique et signant la deuxième meilleure performance de tous les temps sur la distance. Il devance sur le podium Yohan Blake, deuxième en 9 s 75, et Justin Gatlin, médaillé de bronze en 9 s 79 dans une course où sept athlètes parviennent à descendre sous les dix secondes. Usain Bolt devient le seul athlète avec l'Américain Carl Lewis à conserver un titre olympique du 100 m, quatre ans après ses exploits à Pékin. Lewis s'était imposé à Los Angeles 1984, puis à Séoul 1988, mais en Corée du Sud, il avait été devancé sur la piste par le Canadien Ben Johnson, par la suite disqualifié et exclu des Jeux olympiques pour dopage.

Le 9 août 2012, en 19 s 32, Usain Bolt devient cette fois le seul athlète à répéter un doublé 100 m-200 m aux Jeux olympiques. Il remporte en effet le 200 m sur la piste du Stade olympique de Londres devant ses compatriotes Yohan Blake (19 s 44) et Warren Weir (19 s 84), pour le premier triplé jamaïcain sur cette distance78. Après son exploit inédit dans l'histoire des Jeux olympiques d'été, Usain Bolt conclut sa conférence de presse devant les médias du monde entier par ces mots : « Je suis une légende vivante. Faites ma gloire. Je ne veux voir que ça dans les journaux et à la télévision demain (vendredi 10 août 2012). Sinon, plus d'interviews ! »79.
Enfin, avec ses compatriotes du relais 4 × 100 m, Yohan Blake, Nesta Carter et Michael Frater, il réalise un nouveau triplé le 11 août 2012, agrémenté d'un record du monde où la barrière des 37 secondes est franchie pour la première fois, en 36 s 84. Usain Bolt se fait une place spéciale dans l'histoire des J.O. puisque jamais un athlète n'avait réussi à gagner six médailles d'or dans les disciplines du sprint.
Le 23 août 2012, il prend part au meeting Athletissima de Lausanne et s'impose en 19 s 58 avec un vent favorable, en devançant Churandy Martina et son compatriote Nickel Ashmeade. Lors du Weltklasse Zürich, finale de la Ligue de diamant 2012, il remporte le 200 mètres en 19 s 66, nouveau record du meeting, devant Nickel Ashmeade (19 s 85) et Jason Young (20 s 08). Il termine en tête du classement général de la compétition (16 pts), devant Nesta Carter.
Il est élu athlète de l'année pour la quatrième fois après 2008, 2009 et 201182.
Un autre triplé mondial en 2013


Aux championnats du monde 2013 de Moscou lors des séries du 200 m.
Usain Bolt effectue sa rentrée 2013 le 9 février sur 400 m en remportant sa série en 46 s 74 à Kingston devant son partenaire d'entraînement Yohan Blake (46 s 77). Il participe ensuite à une course exhibition sur 150 m sur une piste synthétique installée sur la plage de Copacabana. Il y signe la meilleure performance mondiale de l'année en 14 s 42, sur cette distance très rarement courue84. Il effectue sa rentrée sur 100 m le 8 mai à George Town aux îles Caïmans, et réalise sa plus mauvaise course de reprise depuis plusieurs années avec un temps au delà des 10 secondes (10 s 09) qui lui permet malgré tout de remporter sa course au millième. Le 6 juin, il ne termine que deuxième du Golden Gala de Rome, battu d'un centième de seconde par l'Américain Justin Gatlin (9 s 96 contre 9 s 95). Une semaine plus tard, il s'adjuge le 200 mètres du meeting des Bislett Games, à Oslo, en 19 s 7987.
Fin juin, à Kingston, aux sélections olympiques jamaïcaines qualificatives pour les championnats du monde de Moscou, Bolt décide de ne participer qu'à l'épreuve du 100 m car il bénéficie déjà d'une wild card sur 200 m en tant que champion du monde du titre. Le 21 juin, il s'impose en finale du 100 m en 9 s 94, malgré un vent de face de 1,2 m/s, en devançant aisément ses compatriotes Kemar Bailey-Cole et Nickel Ashmeade. Début juillet, il remporte le 200 m du meeting Areva en 19 s 73, devant Warren Weir et Christophe Lemaitre, améliorant de 6/100e la meilleure performance mondiale de l'année qui était déjà en sa possession. Le 26 juillet, au Stade olympique de Londres lors du London Grand Prix, il s'impose sur 100 m en 9 s 85 (+ 0,2 m/s), son meilleur temps de l'année, devant Michael Rodgers et Nesta Carter.
Le 11 août, lors des championnats du monde à Moscou, il remporte son second titre planétaire du 100 m et sa sixième médaille d'or en tout (égalant son total olympique) en dominant sous la pluie la finale en 9 s 77 (-0,3m/s), meilleure performance de l'année. Il devance Justin Gatlin (9 s 85) et Nesta Carter (9 s 95). Six jours plus tard, le 17 août, il remporte sa septième médaille d'or en championnat du monde et son troisième titre consécutif sur 200m en 19 s 65, devançant son compatriote Warren Weir (19 s 79) et l'américain Curtis Mitchell (20 s 04). Enfin, le 18 août, en compagnie de Nesta Carter, Kemar Bailey-Cole et Nickel Ashmeade, Usain Bolt est le dernier relayeur du 4x 100m jamaïcain qui l'emporte en 37 s 36 devant les Etats-Unis et le Canada. En gagnant sa huitième médaille d'or mondiale, Bolt égale les totaux de Michael Johnson et de Carl Lewis. En totalisant 10 médailles en tout (avec les deux en argent gagnées à Osaka en 2007), il rejoint Carl Lewis et le dépasse même, puisque l'athlète américain a remporté 8 médailles d'or, une en argent et une en bronze entre 1983 et 1993.
Profil

Personnalité
Usain Bolt possède un tempérament différent des précédents sprinteurs de la fin des années 1990 et du début des années 2000. Ne cherchant pas à intimider ses adversaires, mettant en avant le plaisir qu'il a à courir, il est à l'origine d'un tournant dans le monde du sprint. Par sa grande décontraction et son sourire, il a su s'attirer la sympathie du public. N'hésitant pas à interagir avec les caméras, il s'amuse ainsi de grimaces, de danses et de gestes sympathiques, faisant de lui un personnage divertissant et fantasque. Il a d'ailleurs été suivi par d'autres sprinteurs qui se sont à leur tour amusés avec les caméras, au premier rang desquels figure Asafa Powell. Il a d'une certaine façon détendu le sprint avec une attitude simple et truculente.

Cela étant, Bolt demeure un compétiteur capable de se concentrer et de répondre présent lors des grands rendez-vous. C'est un athlète fair play qui, malgré son statut de roi du sprint, sait féliciter son adversaire quand il est meilleur que lui (à Stockholm en août 2010, après sa défaite face à Gay). Toutefois, son attitude parfois exubérante agace certains comme le huitième président du CIO Jacques Rogge qui voient dans ces gesticulations un manque de modestie et de respect envers les autres compétiteurs.
Très attaché à son pays, il aime le reggae, le dancehall reggae et le rap et soutient les causes nationales.
Il aime aussi le football, soutient le Real Madrid et Manchester United et envisage de jouer semi-professionnellement par la suite.
Sponsors et revenus]


De nombreux sponsors utilisent l'image d'Usain Bolt
Noué depuis 2003, alors que Bolt n'avait que 16 ans, le partenariat entre Puma et Bolt se poursuivra jusqu'en 2013. Puma a créé une série de fausses mains mettant en évidence son geste de tir à l'arc fait après chaque course gagnée. En juin 2010, Usain Bolt lance en association avec son équipementier Puma sa première collection de vêtements et de chaussures de sport. Le logo de sa marque concentre plusieurs symboles que Bolt apprécie : les têtes de lion, figures mythiques de la culture jamaïcaine, l'éclair en référence à son surnom ainsi que la formule « To Di World », qui renvoie à la pose de Bolt100. En août 2010, Puma et Bolt se mettent d'accord pour prolonger son contrat pour trois ans pour un montant compris entre 8 et 24 millions de dollars. Cela constitue le plus gros contrat de sponsoring de toute l'histoire pour un athlète.
Il est également l'ambassadeur d'Hublot, la marque d'horlogerie Genevoise qui organise des opérations caritatives auxquelles participe Bolt.
En 2010, Bolt signa un accord d'édition lucratif avec HarperCollins pour une autobiographie. Le contrat est négocié par Chris Nathaniel de NVA Management. La parution est prévue pour 2012. Au cours d'une conférence de presse à Paris le 15 juillet 2010, Bolt divulgua quelques informations sur le contenu du livre : « You can't really give away anything in your book ... should be exciting, it's my life, and I'm a cool and exciting guy »105 (« Vous ne pouvez véritablement rien dissimuler dans votre livre ... cela devrait vous plaire, c'est l'histoire de ma vie, et je suis un type cool et passionnant »).
Au niveau des sommes demandées aux organisateurs, en août 2010, il en coûtait au minimum 250 000 dollars pour sa participation à un meeting106. Autre exemple, la participation de Bolt au 200 m du Meeting Areva 2011 au Stade de France de Saint-Denis s'est monnayée 300 000 dollars107 et le même Bolt a refusé 200 000 € pour participer au meeting de Zurich, chose exceptionnelle en athlétisme.
Perspectives
Bolt a plusieurs fois évoqué l'idée de se reconvertir dans le football une fois sa carrière en athlétisme achevée. Il a d'ailleurs donné le coup d'envoi d'un match de Championnat d'Espagne entre le Real Madrid et le Deportivo La Corogne le 29 août 2009 au Stade Santiago Bernabéu. Sa participation aux courses de 400 mètres a été aussi plusieurs fois envisagée afin de réussir un triplé inédit 100 m, 200 m et 400 m lors de grands championnats et aller encore plus loin dans la dimension historique de la performance après laquelle Bolt court. À cet égard, le saut en longueur est parfois cité comme une autre discipline envisageable dans laquelle Bolt pourrait concourir et battre le record du monde. Bolt déclare d'ailleurs en août 2012 : « Mon entraîneur voudrait que je me mette au 400 mètres, moi je veux essayer le saut en longueur ». Le recordman du monde en personne, Mike Powell, l'incite à faire le grand saut car, dit-il, « il peut sauter si loin que ce serait fou »
En 2013, il dit avoir renoncé à une reconversion dans le 400 mètres ou le saut en longueur mais pense plutôt essayer de conserver ses titres en sprint aux jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. Par contre, il souhaite toujours tenter une reconversion dans le football après 2016.

21 novembre 2013

Venus William

Venus Williams

Venus Ebony Starr Williams (née le 17 juin 1980 à Lynwood, Californie) est une joueuse de tennis américaine, professionnelle sur le circuit WTA depuis 1994.
Numéro un mondiale pour la première fois le 25 février 2002, et première afro-américaine de l'histoire à atteindre ce rang, Venus Williams a remporté quarante-quatre titres en simple ainsi que vingt-deux tournois du Grand Chelem : sept en simple, treize en double dames avec sa sœur Serena Williams et deux en double mixte. Elle a par ailleurs remporté quatre médailles d'or olympiques, trois en double et une en simple.
En 1997, elle dispute sa première finale en simple sur le circuit WTA à l'US Open, à l'âge de dix-sept ans. Elle se hisse dans le top dix l'année suivante, puis s'impose à deux reprises à Wimbledon et à l'US Open, en 2000 et en 2001, lui permettant d'atteindre le sommet de la hiérarchie mondiale en 2002. Victime d'une blessure à l'abdomen en 2003, elle enchaîne des résultats irréguliers depuis son retour à la compétition, en 2004. Elle s'impose à Wimbledon en 2005, mais est contrainte de ne jouer que six tournois en 2006, à la suite d'une blessure au poignet. Elle réussit néanmoins à s'imposer une quatrième fois sur le gazon londonien en 2007, puis à conserver son titre l'année suivante. En 2009 et 2010, elle parvient à se maintenir au sein du top dix, atteignant même la place de numéro deux mondiale en mai 2010. Elle ne dispute que quatre tournois en 2011 : blessée à la hanche et souffrant d'une maladie virale dans un premier temps, elle apprend au cours de la saison qu'elle est atteinte d'une maladie auto-immune. En 2012, elle se hisse en quarts de finale de tournois importants (Miami, Charleston, Rome), mais obtient des résultats médiocres en Grand Chelem.
Venus Williams est la sœur aînée de Serena Williams, qui est numéro un mondiale. Venus s'est imposée dans dix de leurs vingt-quatre confrontations sur le circuit, depuis début 1998. La rencontre les opposant en finale de l'US Open 2001 est la première finale de Grand Chelem de l'ère Open à voir s'affronter deux sœurs. Ce sont également les seules joueuses à s'être affrontées dans quatre finales de Grand Chelem consécutives. En double, elles ont réalisé un Grand Chelem sur deux années (2009-2010).

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21 novembre 2013

Serena Williams

Serena Williams

Serena Jameka Williams est une joueuse de tennis américaine née le 26 septembre 1981 à Saginaw, dans l'État du Michigan.
Elle a, à ce jour, remporté 32 tournois du Grand Chelem :
17 en simple (5 Open d'Australie, 2 Roland-Garros, 5 Wimbledon et 5 US Open) ;
13 en double dames avec sa sœur Venus Williams (4 Open d'Australie, 2 Roland-Garros, 5 Wimbledon et 2 US Open) ;
2 en double mixte (1 Wimbledon et 1 US Open).
Elle a également remporté quatre médailles d'or olympiques : trois en double dames avec sa sœur aînée Venus (2000, 2008 et 2012) et une en simple remportée le 4 août 2012 à Wimbledon, lors des J.O. de Londres. L'ensemble de ces résultats font d'elle la première joueuse de l'histoire à avoir tout gagné en carrière, Tournois du Grand Chelem et Jeux olympiques, en simple comme en double.
Serena Williams est considérée comme une des plus grandes joueuses de l'histoire. Monica Seles a dit de Serena Williams, en mars 2010, qu'elle a « le potentiel et les attributs pour être la meilleure joueuse de tous les temps. Elle a un grand service, un bon retour, un mouvement fantastique et une incroyable puissance. Si cela n'est pas encore suffisant, aucune joueuse n'est aussi forte qu'elle ».
Sur deux années en 2002-2003, elle décroche les quatre Majeurs à la suite, performance inédite depuis Steffi Graf neuf ans auparavant qui lui vaut d'occuper la place de numéro 1 mondiale au classement WTA pendant 57 semaines consécutives. Relativement plus irrégulière de 2004 à 2007 pour cause de blessures et de manque de motivation, elle retrouve ce rang à trois autres occasions par la suite, en septembre 2008 et en février 2009, au bénéfice à chaque fois d'un nouveau succès en Grand Chelem (à l'US Open puis à l'Open d'Australie), puis en février 2013 dans la foulée de son triplé Wimbledon-Jeux olympiques-US Open en 2012.
Serena Williams est la sœur cadette de Venus Williams, également numéro 1 mondiale en 2002. Serena s'est imposée dans quatorze de leurs vingt-quatre confrontations sur le circuit, depuis début 1998. La rencontre les opposant en finale de l'US Open 2001 est la première finale de Grand Chelem de l'ère Open à voir s'affronter deux sœurs. Ce sont également les seules joueuses à s'être affrontées dans quatre finales de Grand Chelem consécutives.


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21 novembre 2013

Elgin Baylor

Elgin Gay Baylor (né le 16 septembre 1934 à Washington DC aux États-Unis) est un ancien célèbre joueur de basket-ball américain.
Cet ailier, l'un des plus élégants de l'histoire du jeu, a joué 13 saisons en NBA pour Lakers de Minneapolis. De lui, Bill Russell dit qu'il est le point de repère de la perfection.

Elgin Baylor est formé au College of Idaho et à l'Université de Seattle, conduisant les Chieftains à la finale NCAA en 1958 perdue contre les Kentucky Wildcats. Baylor rejoignit les Lakers de Minneapolis après sa saison junior pour la saison 1958-1959 accompagnant le déménagement de la franchise à Los Angeles en 1960.
En 1959, Baylor remporte le trophée de Rookie de l'année ainsi que celui de MVP du All-Star Game. Les trois saisons suivantes, il tourne à 34,8; 38,3 puis 34,0 points par match. Sa carrière aux Lakers de Los Angeles est une succession d'exploits athlétiques et surtout artistiques sur le terrain caractérisés par des envolées aériennes qui fatalement aboutissent par un panier marqué sous, face ou de côté du panier. En ce sens on peut dire qu'Elgin est le père spirituel de Julius Erving dit Dr J et de Michael Jordan, ses descendants.

Il emmène son équipe huit fois en finales NBA, mais n'en remporte aucune. Baylor a été élu 10 fois dans la All-NBA First Team et sélectionné 11 fois pour le NBA All-Star Game. Durant un peu plus d'un an seulement, il détiendra le record de points marqués sur un match avec 71 points inscrits le 15 novembre 1960, cette performance constitue aujourd'hui le 8e meilleur total individuel de l'histoire de la NBA. Par ailleurs durant sa carrière il réussira à inscrire plus de 60 points sur un match à 4 reprises, dont la performance de 61 points en finales NBA contre les Celtics de Boston le 14 avril 1962; il s'agit du plus grand nombre de points inscrits dans un match de finales NBA et du 2e plus grand total en playoffs, ce record ayant été battu 24 ans après par Michael Jordan qui inscrit 63 points encore contre les Celtics.
Baylor fut diminué par des problèmes de genou durant la saison 1963-1964 et ne fut plus jamais en mesure d'atteindre la moyenne de 30 points par match. Durant sa carrière, les Lakers furent une très bonne équipe, mais éclipsée par la domination des Celtics de Boston.Baylor prit sa retraite au début (après 9 matchs) de la saison 1971-1972. Ironiquement, les Lakers établirent lors des matchs suivants un record inégalé de 33 victoires consécutives et gagnèrent le titre NBA. Sans avoir pourtant remporté de titre, Baylor finit sa carrière avec 23 149 points, 3 650 passes décisives et 11 463 rebonds sur 846 rencontres.

En 1974, Baylor devient assistant puis entraîneur principal des New Orleans Jazz, avec un résultat moyen de 86 victoires pour 135 défaites à la fin de la saison 1978-1979. En 1986, il devient vice-président chargé des opérations basket des Los Angeles Clippers. Grâce à une excellente saison 2005-2006 qui voit les Clippers se qualifier pour les playoffs pour la première fois depuis 1997, Elgin Baylor reçoit le trophée de NBA Executive of the Year récompensant le dirigeant le plus méritant de la ligue. Il est remercié un mois avant le début de la saison 2008-2009.

En 1977, Baylor est élu au Basketball Hall of Fame et son numéro 22 est retiré par les Lakers de Los Angeles. En 1980 il est nommé parmi les meilleurs joueurs de tous les temps pour le 35e anniversaire la NBA. En 1996, il est nommé dans les meilleurs joueurs du cinquantenaire de la NBA3. En 2003, Slam (magazine) classe Baylor au 11e rang de son Top-75 des meilleurs joueurs NBA de tous les temps.
À ce jour, il possède la 4e meilleure moyenne de points de l'histoire de la NBA avec 27,36 points par match; ainsi que la 6e meilleure moyenne de points en playoffs avec 27,04 points par match.

Source Wikipedia

19 novembre 2013

Bill Russell

Bill Russell
William Felton Russell dit Bill Russell, né le 12 février 1934 à Monroe, est un joueur de basket-ball professionnel américain qui joue au poste de pivot pour l'équipe des Celtics de Boston en National Basketball Association (NBA) de 1956 à 1969. Sa rivalité avec Wilt Chamberlain est l'une des plus célèbres de l'histoire de la NBA.
Cinq fois vainqueur du trophée du meilleur joueur de la NBA et douze fois sélectionné au All Star Game, Bill Russell est la pierre angulaire de l'équipe des Celtics de Boston qui remporte onze titres NBA en treize ans. Avec Henri Richard, le joueur de hockey sur glace des Canadiens de Montréal, il détient le record de titres dans une ligue nord-américaine de sport. Avant de passer professionnel, Russell mène l'équipe de l'université de San Francisco à deux titres nationaux en 1955 et 1956. Il gagne également la médaille d'or aux Jeux olympiques de 1956 en tant que capitaine de l'équipe américaine de basket-ball.


Russell est considéré comme un des meilleurs défenseurs de l'histoire de la NBA. Ses qualités au contre et en défense individuelle sont les principales raisons du succès des Celtics. Russell est également reconnu pour ses capacités au rebond. Il est le meilleur rebondeur de la NBA à quatre reprises et capte un total de 21 620 rebonds dans sa carrière. Avec Wilt Chamberlain, il est l'un des deux seuls joueurs de NBA à avoir attrapé plus de cinquante rebonds en un seul match. Bien qu'il n'ait jamais été le leader de l'attaque des Celtics, Russell inscrit 14 522 points dans sa carrière et s'avère efficace dans le jeu de passe.
Dans le sillage des pionniers comme Earl Lloyd, Chuck Cooper et Ray Felix, Russell est le premier joueur afro-américain à atteindre le statut de « superstar » dans la ligue. Pendant trois ans, de 1966 à 1969, il endosse également le rôle d'entraîneur-joueur pour les Celtics, devenant par la même occasion le premier afro-américain à entraîner dans une grande ligue américaine de sport. Durant sa carrière, Russell doit souvent faire face au racisme : beaucoup de fans à Boston boudent les Celtics lorsqu'il rejoint l'équipe et la presse locale lui montre peu de soutien. Quand il prend sa retraite, Russell quitte Boston amer même si ses relations avec la ville se sont améliorées au cours des dernières années.
Russell est membre du Basketball Hall of Fame depuis 1975, du National Collegiate Basketball Hall of Fame depuis 2006 et du FIBA Hall of Fame depuis 2007. Il est nommé parmi les meilleurs joueurs du cinquantenaire de la NBA en 1996.

Sa jeunesse
Bill Russell, fils de Charles et Katie Russell, naît à Monroe, dans l'État de Louisiane aux États-Unis. Dans cet État du Sud, le racisme est encore très présent dans les années 1940 et 1950 et sa famille en souffre. Pour exemple, un jour, à une station essence, son père se voit refuser d'être servi tant que tous les clients blancs n'ont pas été servis. Quand il décide de partir pour trouver une autre station, le pompiste l'oblige à rester et à attendre son tour en le menaçant avec un fusil. Sa mère n'est pas non plus épargnée : elle déclare être prise à partie par le shérif local qui lui reproche de porter « des vêtements de blanche » et lui demande d'aller se changer.

En raison de ces brimades racistes répétées, la famille Russell déménage à Oakland en Californie quand le jeune garçon est âgé de 8 ans. Là-bas, il connaît la pauvreté et grandit dans un quartier défavorisé.

Charlie Russell est décrit comme un « homme dur », initialement concierge dans une usine de papier. Peu payé et intellectuellement peu stimulant, son travail est un « job de nègre ». Il devient plus tard camionneur lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Plus proche de sa mère que de son père, Russel est traumatisé lorsque celle-ci meurt subitement alors qu'il n'a que 12 ans. Son père abandonne alors son emploi de chauffeur routier pour un emploi dans une aciérie afin de se rapprocher de ses enfants devenus semi-orphelinsB 1. Russell déclare que son père devient alors son héros d'enfance.


Tout jeune, Bill Russell a du mal à maîtriser les fondamentaux du basket-ball. Il n'est même pas retenu dans l'équipe de son collège3 alors qu'il est un excellent coureur et sauteur en hauteur. Il joue à peine avec l'équipe lors de sa première année de lycée à la McClymonds High School. C'est uniquement lors de ses 2e et 3e année dans l'établissement qu'il commence à se révéler3. À cette époque, il rencontre George Mikan, la superstar des Minneapolis Lakers, ce qui l'incite à persévérer. Bill Russell se fait rapidement remarquer pour son style inhabituel en défense. Plus tard, il explique : « Pour jouer une bonne défense... il était dit à l'époque que tu devais rester pieds à plat en tout temps pour réagir rapidement. Quand j'ai commencé à sauter pour faire des jeux défensifs et à bloquer les tirs, j'ai d'abord été corrigé, mais j'ai insisté, et ça a payé ».

Sa carrière universitaire
Russell est ignoré par les recruteurs universitaires et ne reçoit pas une seule offre jusqu'à ce que Hal DeJulio de l'Université de San Francisco (USF) assiste à un match de l'équipe de son lycée. Malgré le faible nombre de points marqués par Russell et ses « fondamentaux atroces », DeJulio sent chez le jeune un instinct extraordinaire pour le jeu, en particulier dans les situations cruciales. Il lui offre donc une bourse que Russell accepte avec enthousiasme. C'est un tournant dans la vie du jeune homme qui se rend compte que le basket-ball est sa seule chance d'échapper à la pauvreté et au racisme. En conséquence, Russell jure de tirer le meilleur parti de son talent.

Russel intègre donc l'équipe de l'université de San Francisco entraînée par Phil Woolpert en 1953. Ce dernier devient en 1954 le premier entraîneur d'une équipe de basket-ball amateur à aligner trois joueurs noirs : Hal Perry, K.C. Jones et Russell. Mais Bill Russell et ses coéquipiers afro-américains deviennent la cible de moqueries racistes, provenant aussi bien des supporters des équipes adverses que des supporters de l'université.

Pire, lors d'un tournoi à Oklahoma City en 1954, les hôtels refusent d'héberger les joueurs noirs. En signe de protestation, toute l'équipe décide de dormir dans un dortoir universitaire laissé vacant pendant les vacances, expérience qui renforce l'esprit de camaraderie du groupe5. Des années plus tard, Russell explique que ces expériences l'ont rendu plus fort : « Je ne me suis jamais permis d'être une victime ». En revanche, sur le terrain, tout est beaucoup plus plaisant pour Russell puisqu'il mène les San Francisco Dons à deux titres de championnat universitaire NCAA en 1955 et 1956, avec une impressionnante série de 55 victoires consécutives. En 1955 Russell est nommé Meilleur joueur du tournoi NCAA (Most Outstanding Player8) et en 1956 UPI Player of the Year. Les deux années il est nommé Helms Foundation Player of the Yearet fait partie du Consensus All-America First Team.
Durant les années passées à l'USF, Russell utilise son manque relatif de corpulence pour développer un style unique de défense : au lieu de marquer uniquement le pivot adverse, il utilise sa rapidité et sa vitesse pour apporter son aide à ses coéquipiers face aux ailiers et rendre leurs tirs plus difficiles. Il devient célèbre pour sa défense de fer ainsi que ses qualités de contreur, enregistrant jusqu'à treize contres dans le même match. Russell devient la pièce maîtresse d'une équipe de l'USF qui devient rapidement une référence dans le monde du basket-ball universitaire.

Le magazine sportif Sports Illustrated écrit alors : « Si Russell apprend un jour à marquer des paniers, il va falloir réécrire les règles du basket-ball »B 2. L'entraîneur de l'UCLA, John Wooden, qualifie Russell de « plus grand défenseur qu'il ait jamais vu5 ». Au cours de sa carrière universitaire, Russell enregistre une moyenne de 20,7 points et 20,3 rebonds par match. Sa domination est telle que la NCAA doit instituer plusieurs règles connues sous le nom de « Russell Rules » (les règles de Russell). À partir de la saison 1956, la largeur de la raquette passe de 6 à 12 pieds. Cette règle oblige les pivots à jouer plus loin du panier. Une autre règle est créée en réponse au jeu de Russell (et de son rival Wilt Chamberlain) : elle interdit de toucher le ballon dans sa phase descendante en attaque (offensive goaltending). En effet, il est devenu facile pour les pivots de grande taille de bloquer le ballon juste avant qu'il ne rentre dans le panier.
Outre le basket, Russell représente l'USF dans des épreuves d'athlétisme. Il participe à la course sur 440 yards (402 m) qu'il court en 49 secondes 6 dixièmes et aux épreuves de saut en hauteur. Au classement annuel de Track and Field News il termine l'année 1956 avec la septième meilleure performance mondiale. Cette même année, Russell remporte les épreuves de saut en hauteur lors des compétitions de l'Association des universités américaines (AUA) de Californie centrale, de l'AUA Pacifique et des relais de la côte Ouest où il réalise l'une de ses meilleures performances en franchissant la marque de 6 pieds 9 pouces ¼ (2,06 m).

Après ses années à l'USF, les Harlem Globetrotters invitent Russell à rejoindre leur équipe de basket-ball de démonstration. Russell, sensible à tout préjugé racial, est furieux lorsque le propriétaire de l'équipe, Abe Saperstein, ne souhaite discuter qu'avec son entraîneur Phil Woolpert. Lors d'une réunion où Russel est présent, Harry Hanna, l'entraîneur adjoint des Globetrotters, essaye de le divertir avec des plaisanteries pendant que Saperstein s'entretient avec Woolpert. Le pivot de l'USF est livide après cette rebuffade et décline l'offre : il estime que si Saperstein est trop intelligent pour parler avec lui, alors lui est trop intelligent pour jouer dans l'équipe de Saperstein. Du coup, Russell se rend éligible pour la draft NBA de 1956

Repêchage de la NBA de 1956


Red Auerbach récupère Bill Russell en échange de Ed Macauley et de Cliff Hagan
Red Auerbach, l'entraîneur des Celtics de Boston, est alerté sur les qualités de Russell par son ancien entraîneur d'université, Bill Reinhart. Celui-ci lui assure que ses qualités aux rebonds et aux contres peuvent combler les carences de son équipe dans ces deux secteurs de jeu. Il s'agit d'un réel pari pour Auerbach. En effet, à cette époque, la valeur d'un joueur se mesure d'abord à ses qualités offensives, la défense n'étant que secondaire.

Toutefois, les Celtics ayant terminé deuxièmes lors de la saison précédente, il ne possèdent que le septième choix lors de la draft NBA 1956, ce qui s'annonce insuffisant pour pouvoir avoir la possibilité de recruter le pivot des Dons.
Auerbach sait que les Rochester Royals, qui disposent du premier choix du repêchage, comptent déjà dans leurs rangs un jeune rebondeur prometteur, Maurice Stokes; de plus, ils ne souhaitent pas payer à Russell la prime de 25 000 dollars que celui-ci exige. Auerbach contacte son ancien patron Ben Kerner, le propriétaire des Hawks de Saint Louis. Après plusieurs négociations, il accepte d'échanger contre Russell son pivot Ed Macauley, six fois sélectionné au All Star, et le futur rookieNote 2 Cliff Hagan, sélectionné lors de la draft 1953 et qui doit débuter en NBA lors de la saison suivante après avoir servi pendant deux ans dans l'armée.

Lors de cette draft, Auerbach utilise son choix de repêchage « géographique » pour retenir le talentueux ailier Tom Heinsohn. Les Celtics obtiennent également K.C. Jones, ancien coéquipier de Bill Russell à l'université de San Francisco. C'est ainsi qu'en une soirée, les Celtics parviennent à obtenir trois futurs membres du Hall Of Fame (qui deviendront même tous les trois champions de NBA en tant qu'entraîneurs) : Bill Russell, K.C. Jones et Tom Heinsohn.
Les Jeux olympiques 1956

Avant de rejoindre la NBA comme rookie, Bill Russell est nommé capitaine de l'équipe nationale américaine qui dispute les Jeux olympiques de 1956 à Melbourne. Russell a la possibilité de faire l'impasse sur la compétition et de se consacrer à la préparation de sa saison avec les Celtics. Avery Brundage, président du Comité international olympique, fait valoir que Russell ayant déjà signé un contrat professionnel n'est plus un amateur. Déterminé à participer au tournoi olympique, Russell démontre que son contrat professionnel ne prend effet qu'après les Jeux. Plus tard, il expliquera qu'il avait envisagé de concourir à l'épreuve de saut en hauteur s'il n'avait pas été retenu dans l'équipe de basket-ball.
Sous la direction de l'entraîneur Gerald Tucker, Russell participe au succès de l'équipe des États-Unis qui ramène la médaille d'or, battant l'équipe soviétique 89-55 en finale, après l'avoir déjà battue en poule 85-55. La sélection américaine domine la compétition, gagnant ses matchs avec un écart de 53,5 points en moyenne. Russell est le meilleur marqueur de l'équipe avec 14,1 points par match. K.C. Jones, qui débute sa carrière en NBA avec les Celtics en même temps que Russell, fait également partie de l'équipe, marquant 10,9 points par match21.
Carrière professionnelle
1956-1959
En raison des Jeux olympiques, Russel manque le début de sa première saison de la NBA et il ne rejoint les Celtics de Boston qu'au mois de décembre. Cette première année voit Bill Russell marquer 14,7 points de moyenne en 48 matchs. En outre, il s'impose déjà comme le meilleur rebondeur de la ligue avec 19,6 rebonds par match7. Toutefois, c'est son coéquipier Tom Heinsohn qui est désigné meilleur débutant de la ligue23 : il dispute 72 rencontres de phase régulières, pour un temps de jeu de près de 30 minutes et des statistiques de 16,2 points, 9,8 rebonds et 1,6 passes contre 14,7 points, 19,6 rebonds et 1,8 passe en un peu plus de 35 minutes à Russell, mais avec 24 rencontres de moins. Lors de cette saison, l'équipe des Boston Celtics possède dans ses rangs cinq futurs membres du Hall of Fame : le pivot Bill Russell, les ailiers Tom Heinsohn et Jim Loscutoff, les arrières Bill Sharman et Bob Cousy et l'ailier Frank Ramsey qui est remplaçant ; K.C. Jones qui effectue son service militaire, ne rejoint les Celtics qu'en 1958.

Lors des saisons précédentes, les Celtics avaient présenté de bonnes dispositions en attaque mais manquaient de rigueur en défense pour remporter les matchs serrés. Avec la présence défensive de Bill Russell, ils peuvent finalement poser les fondations de ce qui deviendra l'une des plus grandes équipes de basket-ball de tous les temps. L'équipe est très impliquée en défense, forçant ses adversaires à perdre des ballons, synonymes de paniers faciles en contre-attaque. Cette approche du jeu leur permet de terminer la saison régulière avec un bilan de 44 victoires et 28 défaites, la première place division Est et même de toute la NBA25. Il s'agit du deuxième meilleur bilan de l'équipe derrière leur toute première saison 1946-1947 dans la BAA. Grâce à leur première place de la division sur la saison, les Celtics jouent directement la finale de division lors des playoffs ; ils y rencontrent les Syracuse Nationals et leur joueur vedette Dolph Schayes, futur Hall-of-Famer. Lors du premier match de la série, le 31 mars 1957 Russell réalise un des meilleurs matchs de sa carrière. Il totalise 16 points et 31 rebonds, ainsi que 7 contresNote 4,26. Après la victoire convaincante des Celtics (108-89), Schayes déclare en plaisantant : « Combien gagne ce type ? Il faudrait qu'on lui paie son salaire sur les cinq prochaines années pour qu'il nous laisse tranquille jusqu'à la fin de la série ». Les Celtics éliminent les Syracuse Nationals en trois matchs et se qualifient pour la finale NBA.
En finale des playoffs, les Celtics sont opposés aux Hawks de Saint-Louis qui possèdent dans leurs rangs l'ailier Bob Pettit et l'ancien joueur des Celtics Macauley. Après les six premiers matchs de la série, les deux équipes ne se sont toujours pas départagées et comptent chacune trois victoires. Le sort de la finale se décide lors d'un septième et dernier match, le 13 avril 1957. C'est lors de ce match que Russell réalise une action décisive, rentrée dans la légende sous le nom du « Coleman Play ». À 40 secondes de la fin du match, l'arrière des Hawks, Jack Coleman, capte une passe de contre-attaque au milieu du terrain et file droit au panier. Russell, en sprintant depuis l'autre bout du terrain, réalise un retour désespéré et contre le tir de Coleman qui aurait donné trois points d’avance à son équipe. Il conserve le ballon et marque le panier qui donne un avantage de 102 à 101 aux Celtics. Après une égalisation des Hawks à 103 partout par Bob Pettit, le match est finalement remporté par les Celtics 125-123 après deux prolongations. Il s'agit du premier titre NBA pour les Celtics.


Lors de sa deuxième saison, Russell réalise une moyenne de 16,6 points et 22,7 rebonds par match et est par la même occasion le meilleur rebondeur de la ligue. Fait étonnant, Russell est nommé meilleur joueur de la NBA alors qu'il n'a été élu que dans la deuxième meilleure équipe de la ligue. Cette situation s'est reproduite plusieurs fois dans sa carrière. La NBA explique que d'autres pivots NBA sont plus complets que lui mais que Russell est bien le joueur le plus précieux pour son équipe. Pour la deuxième année consécutive, les Celtics affichent le meilleur bilan lors de la saison régulière. Ils dominent les finales de la conférence Est et se qualifient pour la finale NBA. L'adversaire de la franchise de Boston est, comme l'année précédente, les Hawks de Saint-Louis. Les équipes se partagent les deux premiers matchs mais lors du troisième match, Russell se blesse à la cheville. Il est absent lors des deux matchs suivants, puis fait son retour lors du sixième match de la série. Emmenés par une paire d'intérieurs Macauley-Pettit, les Hawks et leur entraîneur Alex Hannum remportent le titre NBA en six matchs.
Lors de la saison 1958-1959, Russell continue à faire l'étalage de son talent avec 16,7 points et 23,0 rebonds de moyenne par match36. Cette saison marque le début d'une des plus grosses performances au rebond de tous les temps : sur les sept années suivantes Russell capte à chaque fois plus de 23 rebonds de moyenne.

Les Celtics battent le record du nombre de victoires avec 52 succès et Russell emmène l'équipe jusqu'en finale de la NBA. La finale de 1959 permet aux Celtics de reconquérir leur couronne, en balayant les Lakers de Minneapolis quatre victoires à zéro. L'entraîneur des Lakers, John Kundla, loue la performance de Russell : « Nous ne craignons pas les Celtics sans Bill Russell. Faites-le sortir et nous pouvons les battre... C'est lui qui nous a battu psychologiquement ».
1959-1966


Bill Russell en défense face à Wilt Chamberlain.
La saison 1959-60 marque les débuts dans la NBA du pivot légendaire des Warriors de Philadelphia Wilt Chamberlain. Lors de cette saison, les Celtics de Russell remportent 59 matchs, dont une série de 17 consécutifs, et rencontrent les Warriors de Chamberlain en finale de la conférence Est. Chamberlain marque plus de points que Russell mais les Celtics remportent la série 4-2. En finale, les Celtics battent les Hawks 4-3 et empochent un nouveau titre de champions de la NBA. Russell capte 40 rebonds au deuxième match, puis enregistre 22 points et 35 rebonds lors de la septième rencontre décisive qui voit la victoire des Celtics sur le score de 122 à 103.

La saison NBA 1960-61 est encore une bonne année pour Bill Russell qui enregistre une moyenne de 16,9 points et 23,9 rebonds par match. Son équipe termine la saison régulière avec un bilan de 57 victoires pour 22 défaites, lui assurant une nouvelle participation aux playoffs. Les Celtics battent les Nationals de Syracuse en finale de la Conférence Est, quatre manches à une avant de remporter un nouveau titre en battant en finale de la NBA les Hawks de Saint-Louis sur le score de 4 à 144.
Lors de la saison NBA 1961-62, Russell réalise sa meilleure année sur le plan offensif avec 18,9 points, accompagnés de 23,6 rebonds. Il figure en troisième position des pronostics pour le titre de meilleur joueur de la NBA, derrière Wilt Chamberlain – qui établit de nouveaux records avec une saison à 50,4 points de moyenne et le record de points sur une rencontre avec 100 points et est le meilleur rebondeur de la ligue avec une moyenne de 25,6 prises par match – et Oscar Robertson – qui réussit le seul triple-double de moyenne sur une saison de toute l'histoire de la NBA47. Toutefois, malgré les saisons exceptionnelles de ces deux joueurs, il obtient le titre de MVP, obtenant 297 points sur 425 possibles.

Les Celtics deviennent la première équipe à gagner 60 matchs en une saison et remportent leur quatrième titre lors de la finale NBA 1962 en battant les Lakers de Los Angeles lors du septième match. Au cours de cette dernière partie remportée par les Celtics sur le score de 122 à 108, Russell est décisif : il marque 30 points et capte 40 rebonds.

Lors de la saison NBA 1962-63, les Celtics sont à nouveau portés à bout de bras par le natif de Monroe. Celui-ci réalise une saison pleine en remportant son quatrième titre de meilleur joueur de la NBA49 ainsi que le trophée de meilleur joueur du All Star Game NBA 1963 suite à son match à 19 points et 24 rebonds pour l'équipe de la conférence Est. Les Celtics atteignent de nouveau la finale NBA où ils sont opposés aux Lakers de Los Angeles. Les Celtics remportent cette fois le titre en six rencontres.

Lors de la saison régulière 1963-1964, les Celtics établissent à nouveau un très bon bilan de 58 victoires pour 22 défaites. Russell y contribue avec 15 points et 24,7 rebonds par match, ce qui constitue son record en carrière. Il termine ainsi à la première place de ce classement des rebondeurs, devançant Chamberlain, ce qui prive celui-ci de la première place pour la première fois depuis son arrivée en NBA. La victoire quatre victoires à une en série face aux Royals de Cincinnati leur donne le droit de défendre leur titre face aux Warriors de San Francisco qui effectuent leur première dans la conférence Ouest.

Russell et ses coéquipiers remportent la série 4 à 1. Avec six titres consécutifs, les Celtics deviennent la première franchise de sport professionnel américain à réaliser une telle performance.

Son contrat arrivé à terme, Bill Russell en signe un nouveau le 28 août 1965 pour un montant de 100 001 dollars devenant ainsi le joueur le mieux payé de la ligue devant Chamberlain pour seulement un dollar de plus59. La saison suivante, les Celtics battent leur propre record de victoires en saison régulière avec un total de 62. Avec 14,1 points et 24,1 rebonds, Russell remporte son deuxième titre consécutif de meilleur rebondeur de la NBA. Il est également élu pour la cinquième fois MVP de la saison régulière. Les Celtics accèdent de nouveau à la finale de conférence Est ; ils sont opposés aux 76ers de Philadelphie où joue Wilt Chamberlain depuis son retour à Philadelphie. L'affrontement entre les deux joueurs est de nouveau un élément majeur de la série : lors du troisième match, Russell réduit l'apport offensif de son adversaire durant les trois premiers quart-temps de la rencontre. Lors de la cinquième rencontre, Russell présente des statistiques de 28 rebonds, 10 contres, 7 passes et 6 balles volées. La victoire se décide lors de la septième et ultime rencontre : Russell perd la balle alors que les Celtics mènent de un point, 110 à 109 à cinq secondes du terme. Mais John Havlicek récupère le ballon qui aurait pu donner la victoire aux Sixers. Le classique Celtics-Lakers est de nouveau au programme de la finale NBA. Mais la franchise de Los Angeles, bien que menée par le duo Elgin Baylor, Jerry West n'offre qu'une faible résistance à Boston et s'incline en cinq manches.
L'année suivante, Russell, pour la première fois depuis sept saisons, ne franchit pas la barre des 23 rebonds en saison régulière. Il apporte encore 12,9 points et 22,8 rebonds à son équipe qui retrouvent les Sixers en finale de conférence Est. Chamberlain et ses coéquipiers échouent de nouveau,sur le score de 4 à 1. Pour la cinquième fois, dont quatre en cinq saisons, la finale oppose les Lakers aux Celtics. Mais de nouveau, les Lakers doivent laisser la victoire à Boston, victoire obtenue lors du septième et dernier match de la série. Russell, malgré une blessure au pied, récolte 32 rebonds.

1966-1969
À l'issue de la saison 1965-1966, Red Auerbach décide de se retirer de son poste d'entraîneur. Frank Ramsey, Bob Cousy et Tom Heinsohn, tous trois pressentis pour le remplacer, déclinent la proposition, mais Heinsohn conseille toutefois d'utiliser Russell comme joueur-entraîneur. Auerbach propose cette solution à son joueur qui accepte le poste : il devient ainsi le premier Afro-américain à devenir entraîneur principal d'une équipe NBA. Les Celtics terminent deuxièmes de la phase régulière, devancés par les 76ers de Philadelphie de Chamberlain, qui terminent avec 68 victoires pour 13 défaites, le meilleur bilan jamais réalisé jusqu'alors. Les deux équipes se rencontrent en finale de la conférence Est. La défense des Celtics est dépassée par l'attaque des Sixers qui remporte la série 4 à 1, dont une victoire 140 à 116 lors du cinquième et dernier match.
La saison suivante est de nouveau dominée par les Sixers. Les Celtics terminent la saison régulière avec un bilan de 54 victoires pour 28 défaites. Après avoir éliminé respectivement les Knickerbockers de New York et les Pistons de Détroit sur le même score de 4 à 2, les Sixers et les Celtics se retrouvent en finale de conférence. Celle-ci doit débuter le 5 avril mais la veille, un événement secoue l'Amérique : l'assassinat du docteur Martin Luther King. Celui-ci a un impact certain sur la rencontre, 8 des 10 joueurs débutant la rencontre étant afro-américains. Les Celtics remportent cette première rencontre sur le score de 127 à 118. En raison des événements, le deuxième match n'a lieu que cinq jours plus tard. Celui-ci voit la victoire des Sixers, qui remportent également les deux rencontres suivantes. La décision semble faite, d'autant qu'aucune équipe de NBA n'a jamais réussi à remonter un handicap de 3 à 1 pour triompher. Grâce à deux victoires 122–104 et 114–106, les Celtics égalisent et se rendent à Philadelphie pour le dernier match de la série. Russell par sa défense empêche Chamberlain d'exprimer tout son potentiel offensif, il ne lui laisse que deux tentatives de tirs en seconde période. À 97-95 pour les Celtics et 34 secondes à jouer, il devient décisif dans les derniers instants de la rencontre : il réussit un lancer franc, puis un contre et capte un rebond défensif pour offrir ensuite le tir décisif à son coéquipier Sam Jones. Les Celtics remportent la rencontre par 100 à 96. Ils retrouvent les Lakers en finale NBA, finale qu'ils remportent par 4 victoires à 2. Russell, malgré des statistiques en baisse, reste l'élément majeur de sa franchise : il capte encore 18,6 rebonds par match, ce qui le place au troisième rang de la ligue, 12,5 points et 4,6 passes.
Les événements extérieurs prennent une influence importante sur sa carrière sportive: l'assassinat de Martin Luther King puis celui de Robert Francis Kennedy en juin 1968, ainsi que le traitement de ce dernier, le conduisent à s'interroger sur la nation américaine. Il connaît également des problèmes personnels dans son couple. Son implication dans le basket-ball est donc moins importante, il manque ainsi quelques entraînements. Les Celtics terminent à la quatrième place de la conférence Est lors de la saison NBA 1968-1969 avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites. Pour le premier tour des playoffs, les Celtics affrontent les Sixers, désormais privés de Chamberlain qui a rejoint les Lakers après la défaite face à Boston l'année précédente69. Russell et ses hommes remportent la série par 4 à 1 puis éliminent les New York Knicks en finale de conférence sur le score de 4 à 2. Pour la deuxième année consécutive, la finale oppose les Celtics aux Lakers, qui avec Elgin Baylor, Jerry West et désormais Wilt Chamberlain, font office de favoris, comme l'a prouvé leur saison en phase régulière, terminée sur un bilan de 55 victoires pour 27 défaites. Les Lakers remportent les deux premières rencontres, disputées à Los Angeles. Durant ces deux rencontres, Russell a interdit les prises à deuxNote 8 sur West, qui marque ainsi 53 puis 41 points70,71. Lors de la rencontre suivante, Russell change de stratégie et demande des prises à deux systématiques sur West : la victoire 111 à 105 ramène les Celtics à 2 à 1, puis à égalité grâce à Sam Jones qui marque le panier de la victoire à la sonnerie lors du quatrième match. De retour à Los Angeles, les Lakers reprennent l'avantage, victoire 117 à 104 avant que Boston n'égalise, 99 à 90. Le titre se joue donc à Los Angeles lors du septième match. À cinq minutes de la fin, la décision semble être faite : les Celtics mènent de 9 points, Jerry West boite en raison d'une blessure occasionnée lors du cinquième match, et Chamberlain est sur le banc, sur sa demande en raison d'une blessure au pied. Cependant, après un panier et quatre lancers de West, les Lakers recollent au score. Chamberlain demande à revenir sur le parquet mais son entraîneur l'ignore : il confiera ensuite qu'il avait voulu rester avec le cinq qui avait assuré le retour. Quelques minutes plus tard, Boston remporte le match sur le score de 108 à 106. Russell vient de remporter son onzième titre tandis que Jerry West se console avec le premier titre de MVP des finales. Il est aujourd'hui encore le seul dans l'histoire dans la NBA à être MVP tout en jouant dans l'équipe perdante.
Boston attend alors les Celtics pour fêter ses héros mais le joueur majeur est absent : Russell met un terme à sa carrière et rompt tout lien avec les Celtics. Même Red Auerbach n'a pas vu venir cette retraite : il a ainsi laissé passer la chance de recruter un pivot lors de la draft NBA. À Boston, les fans et les journalistes se sentent trahis parce que Russell a quitté les Celtics, laissant le club sans entraîneur et sans centre, et a vendu son histoire de départ à la retraite pour 10 000 dollars à Sports Illustrated. Russell est accusé de vendre l'avenir de la franchise pour un mois de son salaire.
Après sa carrière de joueur[


Son maillot, le no 6 est retiré au sein des Celtics.

Russell, qui connaît des difficultés avec les médias, n'est pas présent lors des deux cérémonies organisées pour honorer sa carrière : la cérémonie du 12 mars 1972 au cours de laquelle son maillot, le numéro 6, est retiré par les Celtics, puis, en 1975, lorsqu'il est introduit en tant que joueur dans le Basket-ball Hall of Fame73.
Par la suite, Bill Russell revient dans le monde du basket-ball et entraîne les SuperSonics de Seattle de 1973 à 1977. Bien qu'il ait conduit la franchise en playoffs pour la première fois de son histoire, son style de jeu basé sur la défense n'apporte pas les résultats escomptés : il présente un bilan mitigé de 162 victoires pour 166 défaites à son départ. Après une dizaine d'années d'absence, il fait son retour en NBA pour entraîner les Sacramento Kings lors de la saison 1987-1988, mais son bilan est encore moins fructueux puisqu'il boucle la saison avec 41 défaites pour seulement 17 victoires.
Outre son manque de réussite en tant qu'entraîneur, Russell rencontre également des difficultés financières. Il investit 250 000 dollars dans une plantation de caoutchouc au Liberia, où il désire passer sa retraite, mais la plantation fait failliteB 5. Le même sort touche son restaurant de Boston appelé Slade, le laissant avec une dette de 90 000 dollars à rembourser. Par ailleurs, l'Internal Revenue Service découvre que Russell doit 34 430 dollars aux impôts et place sa maison en hypothèque.
Il devient végétarien, pratique le golf et travaille un temps comme commentateur sportif, mais il est mal à l'aise dans ce milieu. Plus tard, il dira que « la télévision la plus réussie se fait en huit secondes de pensées, et les choses que je sais sur le basketball, la motivation et les gens vont plus loin que cela. »
Trophées et records

 

Bill Russell attendant dans le salon vert de la Maison-Blanche que Barack Obama lui remette la Médaille présidentielle de la liberté.
La ligne de présentation de l'article sur Bill Russell sur le site nba.com indique :
« Bill Russell a été la pierre angulaire de la dynastie des Celtics de Boston. »
Bill Russell forme avec Red Auerbach le duo clé de la réussite des Boston Celtics. Pendant les treize saisons qu'il passe sous le maillot des Celtics, il remporte onze titres, dont les deux derniers en tant qu'entraîneur-joueur. Il dispute une douzième finale en 1958 perdue contre les Hawks de Saint-Louis. Cette carrière d'entraîneur marque l'histoire des sports professionnels américain car il devient le premier Noir à devenir l'entraîneur en chef.
Russell est également l'un des rares joueurs à remporter de manière successive les titres universitaires de champion NCAA 1956 avec l'Université de San Francisco et le titre 1957 de la NBA avec les Celtics. Les autres basketteurs à avoir réalisé un tel doublé sont Henry Bibby (Bruins d'UCLA en 1972 et Knicks de New York en 1973), Magic Johnson (Spartans de Michigan State en 1979 et Lakers de Los Angeles en 1980) et Billy Thompson (Cardinals de Louisville en 1986 et Lakers de Los Angeles 1987).
À titre individuel, il réalise des performances marquantes dans l'histoire de la NBA : il devient ainsi le premier joueur à terminer une saison avec une moyenne de rebonds supérieure à 20. Sur les treize saisons de sa carrière, il réalise cette performance à dix reprises. Chamberlain le devance dans les bilans au nombre de rebonds captés en carrière (23 924 contre 21 620 pour Russell) et à la moyenne (22,9 contre 22,5)76. Il termine en tête de la ligue dans la catégorie des rebonds à cinq reprises : lors de ses trois premières saisons, avec 19,6 en 1957, 22,7 en 1958, 23,0 en 1959 puis 24,7 en 1964 et 24,1 en 1965. Russell détient la seconde performance sur un match avec 51 rebonds, seulement devancé par Chamberlain avec 55 prises. Russell détient toutefois la meilleure performance sur une mi-temps, 37 rebonds, établie lors d'une rencontre contre Philadelphie en 1957. Il est également en tête des bilans sur le nombre de rebonds captés lors d'une rencontre de finale : 40 contre les St. Louis Hawks le 29 mars 1960 puis le 18 avril 1962 contre les Lakers. Lors de cette dernière rencontre, lors de la série de 1962, il établit un autre record avec 19 rebonds dans un quart-temps78. Enfin, il détient le record du nombre de rencontres de finale consécutives à 20 rebonds et plus (15 entre le 9 avril 1960 et le 16 avril 1963).


1er rang : Bill Russell, Robert Parish, Moses Malone, Kareem Abdul-Jabbar. 2e rang : Julius Erving, Clyde Drexler, George Gervin, Dave Cowens, Walt Frazier et Earl Monroe posent avec le Larry O'Brien NBA Championship Trophy pour le NBA Legends Tour 2005.

Sur le plan offensif, sa moyenne de points en carrière est de 15,6 points, avec un pourcentage de réussite peu élevé pour un joueur évoluant à ce poste. Sa moyenne de points est également due à un faible nombre de tentatives, 13,6 par rencontres : il n'était pas l'option offensive principale, Bob Cousy occupant ce rôle dans les années où ils évoluent ensemble. L'importance de Russell dans le système des Celtics le conduit à être le joueur à avoir le plus de temps jeu cumulé sur une saison lors des saison 1958-1959 avec 2 979 minutes– et le plus grand temps de jeu par match avec une moyenne de 42,6 minutes – et en 1964-1965 avec 3 466 minutes.
Ses qualités de grand défenseur sont reconnues en 1969 pour sa dernière saison lorsqu'il est nommé dans le premier cinq défensif de la ligue, distinction qui est attribuée en NBA pour la première fois cette saison-là.
Russell est considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la NBA. Ainsi, en 2003, il est nommé quatrième meilleur joueur de NBA, derrière Michael Jordan, Wilt Chamberlain et Oscar Robertson. Seul Kareem Abdul-Jabbar, avec six trophées, le devance au nombre de NBA Most Valuable Player : comme Jordan, il a été élu à cinq reprises, en 1958, 1961, 1962, 1963, et 196583. En revanche, il est avec Chamberlain et Bird, l'un des trois seuls joueurs à avoir reçu ce titre trois années consécutives. Il présente toutefois la caractéristique d'avoir été nommé MVP sans être désigné dans le meilleur cinq de la NBA, et ce à trois reprises en 1958, 1961 et 1962. Seul Dave Cowens, autre pivot des Celtics, connait la même situation dans l'histoire de la NBA lors de la saison 1972-1973. Il est élu à trois reprises dans la All-NBA Team, meilleur cinq, en 1959, 1963, et 1965, et huit fois dans le second cinq en 1958, 1960, 1961, 1962, 1964, 1966, et en 196885. Durant sa carrière, il n’apparaît pas dans les deux premières équipes de NBA uniquement en 1957 et 1969, lors de sa première et dernière saison en NBA. Il a également participé à 12 NBA All-Star Game, de 1958 à 1969. Lors de l'édition de 1963, il est désigné All-Star Game Most Valuable Player Award.
En 2009, il est honoré par la NBA qui décide de donner le nom de « Bill Russell NBA Finals Most Valuable Player Award » au titre de meilleur joueur des finales. En tant que joueur, il n’aura jamais remporté ce trophée : le premier vainqueur est Jerry West, lors du dernier titre de Russell.
En 1968, il est nommé Sportif de l'année par le magazine américain Sports Illustrated. En 1975, il est introduit au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame. La même année, son maillot, le no 6, est retiré par les Boston Celtics. Il figure également parmi les Meilleurs joueurs du cinquantenaire de la NBA en 1996. Il est désigné en quatrième position du classement des meilleurs joueurs de tous les temps par Slam en 2003. Lors d'une nouvelle édition de ce classement, en 2010, il se positionne à la troisième place : son statut est réévalué, occupant la place de Oscar Robertson qui lui passe en cinquième position. Le 16 février 2011, il est décoré de la Médaille présidentielle de la liberté (Presidential Medal of Freedom) par Barack Obama : il s'agit de la plus haute distinction civile. Il est la 19e personnalité du sport, dont Mohammed Ali, Joe DiMaggio, Arthur Ashe, Jesse Owens, et le premier joueur de NBA à la recevoir.
Rivalité avec Chamberlain

Wilt Chamberlain
De 1959 à 1969, la carrière de Bill Russell est marquée par sa rivalité avec Wilt Chamberlain. Leur duel oppose le meilleur pivot défenseur au meilleur pivot scoreur de l'époque et devient une des plus grandes rivalités de l'histoire du basket-ball. En 2005, elle inspire notamment au journaliste sportif John Taylor le livre The Rivalry. Cette rivalité est accentuée par le fait que, à cette époque, la NBA est composée d'un plus petit nombre de franchises qu'aujourd'hui, passant de huit à quatorze durant la période où les deux joueurs évoluent ensemble. De fait, les deux joueurs se rencontrent très souvent : au total ils se font face dans 142 rencontres de saison régulière, six séries en Conférence Est et deux séries de finales NBA. Les Celtics remportent 91 de ces rencontres, contre 60 pour les franchises où évoluent Chamberlain. En playoffs, le bilan est à l'avantage de Russell avec 29 victoires contres 19 défaites. Par comparaison, Larry Bird et Magic Johnson se rencontrent 37 fois sur l'ensemble de leur carrière. Les statistiques individuelles sont par contre en faveur de Chamberlain : durant les rencontres les opposant, les moyennes de celui-ci sont de 25,7 points et 28 rebonds contre 14,9 points et 24,7 pour son rival. Le meilleur total de points de Chamberlain contre Russell est de 62, contre 37 pour celui-ci. De plus, il inscrit 50 points ou plus à sept reprises dans des rencontres les opposant. Il établit son record de rebonds captés face à Russell le 24 novembre 1960 avec 55 prises lors de la défaite de son équipe 129 à 132 ; cette performance devient le nouveau record de la NBA, dépassant la précédente marque de 51 établie par Russell. Cela se traduit sur des aspects financiers : en 1965, lorsque Chamberlain rejoint les San Francisco Warriors pour un contrat de 100 000 dollars, le contrat de Russell avec les Celtics est aussitôt réévalué à 100 001 dollars.
Par contre, ces deux joueurs ne se considèrent pas comme des rivaux. Bill Russell explique : « Nous étions en compétition. Dans une rivalité, l'un est le vainqueur, l'autre le vaincu. Aucun de nous n'a jamais été vaincu »Note 9,95. Les deux joueurs sont amis et se fréquentent régulièrement. À la mort de Chamberlain en 1999, selon les désirs de celui-ci, Bill Russell est la deuxième personne contactée par son neveu95.
Vie personnelle et personnalité

Bill Russell a été marié à trois reprises. Sa première épouse est Rose Swisher qu'il rencontre à l'université. Ils se marient le 9 décembre 1956 et divorcent en 1973. Ensemble, ils ont trois enfants, William Jr, Karen Kenyatta (née en 1962, avocate et journaliste) et Jacob. En 1977, il épouse Dorothy Anstett, surnommée Didi, ancienne Miss USA 1968, avec qui il reste marié jusqu’en 1980. Il s'unit avec Marylin Nault, sa troisième épouse, en 1996 et vit avec elle jusqu’à son décès d'un cancer en janvier 2009.
Un caractère atypique

Bill Russell en 2008, lors de la finale Celtics - Lakers.
Son coéquipier Tom Heinsohn dit de Russell qu'il « a un besoin névrotique de gagner ». Il est tellement tendu avant chaque match qu'il vomit régulièrement dans les vestiaires ; cela arrive si souvent que ses coéquipiers des Celtics s'inquiètent quand cela n'arrive pas. Il est aussi connu pour son autorité naturelle. Quand il devient entraîneur-joueur en 1967, Russell déclare sans ambages à ses coéquipiers qu'« il a l'intention de couper tous les liens personnels avec d'autres joueurs », et de façon transparente fait la transition de leurs pairs à leur supérieur.
Pour ses coéquipiers et amis, Russell est ouvert et amical, mais il est extrêmement méfiant et froid avec les autresB 5. Les journalistes sont souvent accueillis avec un « regard froidement méprisant accompagné d'un long silence ». Russell est aussi célèbre pour son refus de donner des autographes ou même de saluer les fans des Celtics, ce qui lui vaut d'être appelé « l'athlète le plus égoïste, hargneux et le moins coopératif » par les experts.
Image publique marquée par les violences racistes


Bill Russell à la Civil Rights March de Washington (1963).
La vie de Russell est marquée par une bataille difficile contre le racisme. Ses actions et ses déclarations controversées en réponse au racisme ont été souvent mal perçues. Enfant, le jeune Russell voit comment ses parents sont victimes d'abus racial, ce qui les conduit finalement à déménager. Quand il devient plus tard un joueur de basket-ball amateur à l'université de San Francisco, Russell et ses collègues africains et noirs américains sont régulièrement hués par des étudiants blancs5. Même après être devenu une star des Celtics de Boston, Russell est victime d'injures racistes. Avant la saison 1961-1962, il refuse de jouer dans un match d'exhibition à Lexington au Kentucky, lorsque lui et ses coéquipiers noirs se voient refuser un service dans un restaurant local.
Russell est extrêmement sensible à tous les préjugés raciaux. Il est actif dans le mouvement du Black Power et appuie, avec entre autres Kareem Abdul-Jabbar, la décision de Muhammad Ali de refuser d'être incorporé dans l'armée. Il est souvent appelé « Felton X », en référence à la tradition de Nation of Islam de remplacer le nom de famille des esclaves venant d'Europe par un « X ». Ses déclarations publiques deviennent de plus en plus militantes, comme lors d'une entrevue en 1963 avec Sports Illustrated, où il déclare : « Je n'aime pas la plupart des gens blancs, parce que ce sont des gens... J'aime la plupart des Noirs parce que je suis noir. » Cependant, lorsque son coéquipier blanc des Celtics Frank Ramsey lui demande s'il le hait, Russell prétend que ses propos ont été mal interprétés, mais peu y croient. En outre, le journaliste John Taylor remarque que Russell oublie que sa carrière a été rendue possible parce que des personnes de race blanche ont été des anti-racistes, à savoir son entraîneur de l'école secondaire George Powles qui l'a encouragé à jouer au basket, son entraîneur du collège, Phil Woolpert qui le fait intégrer l'USF Basket-ball, l'entraîneur des Celtics Red Auerbach qui est universellement considéré comme un pionnier anti-raciste et fait de lui le premier entraîneur noir de NBA, et le propriétaire des Celtics, Walter Brown, qui lui donne un contrat de débutant très élevé de 24 000 dollars, soit seulement 1 000 dollars de moins que le vétéran Bob Cousy au sommet de sa carrière.
Néanmoins, en raison de la haine raciale répétée dont il est la cible, Russell refuse de répondre aux acclamations du public ou à l'amitié de ses voisins, pensant que ces manifestations sont hypocrites. Il décide que le monde ne lui ayant rien donné, il ne donnerait rien au monde en retour. Cette attitude contribue à son image de mauvaise humeur notoire avec les fans et les journalistes. Il se met à dos les fans des Celtics en déclarant : « Tu dois au public la même chose qu'il te doit : rien ! Je me refuse à sourire et être gentil avec les gosses ». Cela se fait ressentir dans l'opinion que certains d'entre eux ont de Russell : le joueur le mieux payé des Celtics est considéré comme égoïste, paranoïaque et hypocrite, et même le FBI le décrit comme « un arrogant nègre qui ne sait pas signer des autographes pour les enfants blancs ». L'atmosphère déjà hostile entre Russell et Boston atteint son apogée lorsque des vandales font irruption dans sa maison, couvrent les murs de graffitis à caractère raciste, endommagent ses trophées et défèquent dans les lits. En réponse, Russell décrit Boston comme « un marché aux puces du racisme » et il rajoute « Je suis un Celtic, pas un BOSTON Celtic ». Après sa retraite, il décrit la presse de Boston comme corrompue et raciste. En réponse, le journaliste Larry Claflin du journal Boston Sports affirme que Russell lui-même est un réel raciste. En dépit de son refus de signer des autographes, il accepte de signer un contrat de 250 000 dollars pour 5 000 pièces de souvenirs.
Bien que Russell ait une rancœur ancienne envers la ville, il y a un début de réconciliation depuis le début des années 2000 et il vient même régulièrement ces dernières années en ville, chose qu'il n'a jamais faite dans les années qui suivent sa retraite. Lorsque Russell arrête sa carrière, il exige que son maillot soit immédiatement retiré101 mais n'assiste pas à la cérémonie lorsqu'elle a lieu. Le 6 mai 1999, le maillot des Celtics de Russell est à nouveau retiré lors d'une cérémonie en présence de son rival sur le terrain mais ami dans la vie Wilt Chamberlain, avec la légende des Celtics Larry Bird et Kareem Abdul-Jabbar. La foule fait une ovation prolongée debout à Russell, qui en a les larmes aux yeux. Russell est visiblement touché. Il remercie Chamberlain pour l'avoir poussé à la limite et de faire de lui un meilleur joueur (MVP).

Wikipedia

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